La majorité des paléontologues pensait jusqu'à présent que les hominidés, apparus en Afrique, avaient quitté ce continent il y a un million d'années seulement.

Où et quand le singe et l'homme ont-ils divergé ? Pour le savoir, deux disciplines sont sur la brèche. La paléoanthropologie, qui ne jure que par les fossiles. Et la génomique, férue d'ADN. Or, loin d'allier leurs forces, ces deux approches se livrent une vraie bataille. Pourtant, il ne saurait y avoir deux secrets à nos origines...

Depuis la découverte sur l'île indonésienne de Flores, en 2003, des fossiles d'un petit homme qui aurait vécu il y a 13 000 ans, la même polémique qui avait été suscitée par Neandertal se répète avec Homo Floresiensis : s'agit-il d'un homme moderne atteint d'une pathologie ou d'une nouvelle espèce du genre humain, contemporaine d'Homo sapiens ? Des nouvelles études sur les os de l'étrange hobbit précisent le débat.

Exhumés en Géorgie, cinq crânes vieux de 1,8 million d'années défient les paléoanthropologues : ils associent les traits de différents Homo n'ayant pourtant, a priori, rien de commun. De quoi relancer la question de nos origines.

Le débat est clos : les fossiles retrouvés sur l'île indonésienne appartiennent bien à une nouvelle espèce d'Homo. Une espèce naine, qui défie l'imaginaire. Thomas Cavaillé-Fol a suivi ses traces.

Il y a environ 36 000 ans, un homme de Néandertal a reçu un violent coup qui lui a fracturé le crâne : c'est l'un des premiers témoignages de violence entre humains. Mais ce squelette révèle aussi l'un des plus anciens actes de solidarité : le blessé a été soigné et assisté le temps d'être remis sur pied.

Et si Sapiens sapiens était beaucoup plus vieux qu'on ne le pensait ? S'il n'était pas un homme nouveau, surgi il y a 100 000 ans, mais l'héritier direct d'un ancêtre âgé de 2 millions d'années, voire davantage ?

Souvent, depuis sa découverte, en 1856, Neandertal a servi de repoussoir à l'homme moderne. Aujourd'hui, une exposition lui rend enfin justice...

L'examen de l'anatomie, des gènes et des vestiges culturels des Néandertaliens ouvre de nouvelles perspectives sur la vie mentale de nos cousins européens disparus.