Etude systématique des formes de l'écriture «au second degré», cet ouvrage d'analyse stylistique s'appuie principalement sur les travaux de Mikhaïl Bakhtine et Gérard Genette. L'auteur illustre sa démonstration au travers des textes qui revisitent, par le pastiche et la parodie, les oeuvres d'Homère, Flaubert, Duras... Procédés également mis en oeuvre dans La Recherche du temps perdu.

J'entends ici par hypertextes toutes les oeuvres dérivées d'une oeuvre antérieure, par transformation, comme dans la parodie, ou par imitation, comme dans le pastiche. Mais pastiche et parodie ne sont que les manifestations à la fois les plus visibles et les plus mineures de cette hypertextualité, ou littérupture au second degré, qui s'écrit en lisant, et dont la place et l'action dans le champ littéraire - et un peu au-delà - sont généralement, et fâcheusement méconnues. J'entreprends ici d'explorer ce territoire. Un texte peut toujours en lire un autre, et ainsi de suite jusqu'à la fin des textes Celui-ci n'échappe pas à la règle : il l'expose et s'y expose. Lira bien qui lira le dernier

Cette histoire du pastiche dans la littérature française montre qu'il n'est pas seulement une tournure d'esprit individuelle ou une éphémère transgression ludique des grands modèles, mais qu'il est une attitude constante dans la vie littéraire. Il touche à des questions concernant l'art, le style, les transformations d'un texte, le statut social des auteurs et l'identité des écrivains.

Ces 16 pastiches littéraires sont autant de saynètes sous forme de recettes. Des hommages aux écrivains pastichés, qui reprennent pour chacun le style, les thèmes, obsessions et atmosphères. Parmi ces 16 écrivains : Raymond Chandler, Jane Austen, Irvine Welsh, Marcel Proust, Gabriel Garcia Marquez, John Steinbeck, le marquis de Sade, Virginia Woolf... (Livres hebdo : livres du mois, 11, 2006)