On ne voit jamais un paysage, on le revoit : il est là, gravé en nous par les récits, les mythes collectifs, les images les plus diverses, des gravures aux tableaux, des cartes postales aux films. Et c'est ce travail collectif de la mémoire, la constitution de paysages idéaux par accumulation de récits, de descriptions, de journaux de voyages, d'images, que Schama élucide [...] Ces visites des hauts lieux naturels, " où soi-même se révèle à soi-même ", sont à chaque fois l'occasion d'une démonstration érudite (Schama fait un très bel usage des citations) et d'une écriture très maîtrisée. Etudiant le travail quasi poétique opéré par la mémoire collective sur bon nombre de paysages, Simon Schama se fait lui-même écrivain. Sans doute est-ce là que son appel provocateur en faveur d'une autre histoire est le plus convaincant : le récit, dans ce livre, brasse les métaphores, les citations et l'analyse selon un fil narratif dont le pouvoir de suggestion gagne, à lui seul, le statut d'un paysage. Enserrant et répondant à ce paysage de mots, il convient de mentionner enfin le très beau travail d'illustration proposé ici, les images s'ajustant à l'écriture tout au long d'un ouvrage qui fait date.

Méthode d'apprentissage à la lecture de l'habitat et de son territoire où histoire, géographie, archéologie, écologie se côtoient. Elle analyse le bâti, les traces laissées par l'activité humaine, les témoignages, afin de porter un nouveau regard sur son propre milieu.

Une étude sur le paysage et la manière dont il est perçu et interprété. Avant tout produit de la réflexion humaine, il est toujours composé d'éléments naturels, même dans des endroits artificiels comme les paysages urbains ou les parcs.

Les paysages européens connaissent avec la mondialisation des transformations accélérées. Ces contributions éclairent les enjeux politiques, sociaux, économiques, écologiques, culturels et artistiques de ces évolutions. Des spécialistes de plusieurs pays et de diverses disciplines proposent un large panorama des paysages européens et de leurs représentations.

La Ligne de partage des eaux s'inscrit dans le périmètre du bassin versant de la Loire, de la source de la Vienne sur le plateau de Millevaches jusqu'à l'estuaire. Le bassin versant, et non pas le fleuve Loire ! C'est-à-dire le plan incliné vers la mer, la totalité de l'espace irrigué, pas seulement le trait de la rivière. C'est-à-dire les zones d'activités et les zones humides, les fossés et les autoroutes, les salles de réunions et les chantiers. Car l'eau est partout, dans les sols, dans les nappes, dans l'air, circulant, s'infiltrant, s'évaporant et partout reliant les territoires entre eux, désignant leur interdépendance, nous faisant rêver à leur solidarité. La ligne de partage des eaux n'est donc pas seulement cette ligne géographique qui sépare des bassins versants mais elle est aussi la ligne politique qui relie des individus et des groupes qui ont quelque chose en partage : de l'eau, un territoire, un paysage.