Il y a les poètes. Il y a leurs familles. Héritières d'une oeuvre que bien souvent elles ont ignorée du vivant du poète. Long cortège d'inquisiteurs au petit pied, d'ignorants profiteurs, de déplorables gardiens du tombeau. Pensons à Isabelle Rimbaud, à la famille de Mishima, d'Artaud, aux héritiers de Hergé, de Magritte... Lorsque la première édition de ma biographie, "Christian Dotremont, l'inventeur de Cobra", est sortie à Paris, aux éditions Stock, en septembre 1998, le frère de Christian Dotremont, dénommé Guy, m'a offert un logogramme, avec ses remerciements et ceux de sa femme et de ses enfants. Aujourd'hui,(après quelle lecture ?), il attaque ma biographie, au nom de l'honneur bafoué de (je cite) "mon papa, ma maman, ma petite soeur, mon frère" et... réclame le logogramme. Comme l'a écrit un journaliste, Guy Dotremont, que j'appelle dans mon "Décortiqueur de mouches..." le frère-hélas, a cherché des poux dans ma crinière de lionne. Je lui réponds donc avec la férocité d'une lionne et l'humour d'une femme. Et je pose une question plus large : A quand une loi sur l'héritage des oeuvres ? Une loi qui déclarerait patrimoine de l'humanité toute oeuvre d'un artiste décédé ? (Françoise Lalande)

Belge, Christian Dotremont est né en 1924. Sa fuge vers Paris, en 1941, avec en poche un recueil de poèmes, lui permettra de gagner l'amitié d'Eluard, Picasso, Cocteau. En 1948, il fonde le mouvement Cobra. En 1951, Dotremont est terrassé par la tuberculose et par sa passion malheureuse pour une jeune Danoise. Il devient "Ivan le clochard". C'est alors qu'il invente les logogrammes. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 9,1998)

Rassemble les souvenirs du poète, essayiste et romancier belge C. Dotremont (1922-1979) : fondateur du mouvement Cobra, il tint une place importante dans le mouvement surréaliste d'après-guerre et dans les mouvements picturaux.

Un autoportrait où se mêlent les mots, les poèmes, les dessins et les notes de travail, le tout faisant revivre avec tendresse les amitiés du peintre et graveur belge avec H. Michaux, A. Breton, C. Dotremont, O. Paz...

Emma Lambotte-Protin, jeune poétesse liégeoise, escrimeuse et fervente Wallonne, anversoise d'adoption, rencontre James Ensor à Ostende, durant l'été 1904. Cultivée, épouse d'un chirurgien réputé, elle peint, écrit et rédige des chroniques avec un certain succès et manifeste une vive curiosité pour tout ce qui touche à la vie artistique de son temps. Passionné d'esthétique, le couple intégrera le cercle très fermé des intimes de l'artiste et comptera - avec François Franck, qu'Emma aura le grand mérite d'introduire dans l'atelier ostendais parmi ses premiers et plus fidèles mécènes. Les affinités intellectuelles et l'amitié qui lient alors James Ensor à son admiratrice nous offrent cette correspondance qui nous fait pénétrer dans une œuvre et une époque, et découvrir, à travers les doutes et les angoisses qui y sont exprimés, les aspects les plus secrets de la personnalité de ce Maître de l'Art moderne européen.

Louis Scutenaire a rassemblé ici la majorité des textes qu'il a écrit sur la vie de René Magritte dont il fut l'ami pendant plus de quarante années. Ce livre n'est pas un livre d'art, il souhaite aider à comprendre ce que fut la vie de Magritte.

Le frère de Christian Dotremont, Guy, proteste contre les erreurs, les allégations fausses, les transcriptions fautives et le manque de grandeur dans "Christian Dotremont, inventeur de Cobra" de Françoise Lalande (Stock, 1998). Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 7-8, 2000)