A l'occasion d'une exposition pour la célébration de son soixantième anniversaire, cet essai retrace l'histoire du mouvement artistique Cobra formé entre 1948 et 1951 par des écrivains et artistes belges, danois et néerlandais. Il exerça une forte influence en exaltant toutes les formes de création spontanée (arts primitif et populaire, art brut, dessins d'enfants).

Par contraste avec Marat, donné à voir ici comme "l'homme du ressentiment", se servant de la Révolution pour régler des comptes personnels, Charlotte Corday est présentée comme une figure de la morale et de la vertu : elle dit clairement son républicanisme, son mépris de la faiblesse du roi, peste contre le dévoiement de l'esprit de 1789. Evocation en forme de réhabilitation.

Une légende raconte que des marins attirés par le chant des oiseaux périraient sur les rives d'une île mystérieuse et que passant à proximité de l'île les navigateurs effrayés se remplissaient les oreilles de cire pour ne pas être déroutés et mourir. Ulysse qui souhaitait entendre le chant se fit attacher les pieds et les mains au mât de son navire. Boutès sauta.

Ce texte interroge la notion de labyrinthe à travers l'histoire de la littérature.

H. Cixous aborde, au travers de ses réflexions, la peur qui la ronge : la mort à venir de sa mère.

Ouvrage qui réunit les différents travaux poétiques de l'écrivain composés depuis 1991, année qui marque la publication de son précédent recueil.

Ce parcours initiatique, sous forme de discours, de la méthode du peintre V. Adami permet d'élaborer une histoire de la philosophie de l'artiste à partir de ses portraits : Esope, Nietzsche, Freud, Derrida ou Quignard.

L'auteur montre comment la révolution littéraire bouleverse de fait l'ordre sensible qui soutenait les hiérarchies traditionnelles, et pourquoi l'égalité littéraire déjoue la volonté de mettre la littérature au service de la politique. Il met ses hypothèses à l'épreuve sur Flaubert, Tolstoï, Mallarmé, etc. Il en montre les conséquences pour l'interprétation psychanalytique, historique, etc.

L'auteur aborde les questions d'actualité : la vanité d'un faux modeste présidentiable, la dangerosité intrinsèque de l'islam, l'usage du cannibalisme à des fins de philosophie juridique, la vulgate européenne libérale, la logique des renégats de mai 1968, la destruction du droit d'auteur par le Net, l'usage vertigineux des épithètes "antisémites" et "racistes", la trahison, le ressentiment, etc.

L'existence de deux types de féminisme, l'un, traditionnel, qui repose sur l'évidence de la différence sexuelle, l'autre, plus récent, issu des gender studies, qui remet précisément en cause le partage binaire des genres, a conduit C. Malabou à se pencher, d'un point de vue philosophique, sur la diférence sexuelle et le passage d'un féminisme à l'autre.

Pour retrouver la voie d'une philosophie vivante, quand la pratique de la discipline philosophique suppose une conversion existentielle, M. Onfray propose une communauté philosophique. Il a créé à cet effet une université populaire à Caen, dont le présent ouvrage est le manifeste.

Cet essai argumente contre la thèse du choc des civilisations de Samuel Huntington, pour porter l'analyse sur le thème de la violence inhérente à toute culture qui engage les individus dans des processus d'appartenance.

Ces deux textes, dit Jacques Derrida dans son introduction, ne peuvent être détachés des circonstances de leur énonciation. Il s'agit dans les deux cas d'une situation de parole : une voix qui résonne dans un certain présent et qu'on ne peut détacher de ce présent. Il n'a pas voulu en effacer les indices. Pourtant, sa voix enregistrée au magnétophone (gramophone) ne s'est pas auto-détruite ou consumée sur place. Elle est devenue une marque qui reste, qui s'adresse à l'autre, qui s'auto-affecte...Son contenu essentiel, ce qui fait événement, c'est que l'oeuvre est inaudible, imprononçable, irrésumable. Son signataire appelle un "oui" plus vieux que le savoir. Il promet l'arrivée d'Elie, le prophète imprévisible, il signe et contresigne le nom de Dieu. Mais là aussi, il ruse. Le commencement qu'il déclare, il le déconstruit aussitôt. Avec la confusion babélienne, c'est la différance et l'espacement qui s'inscrivent.

Des poèmes qui évoquent l'errance rêveuse d'un homme à travers le Mexique. D'Oaxaca à Mexico en passant par la forêt des Chimalapas ou de la Mazatèque, il croise des serpents, des Amazones mais aussi Jack Kerouac ou William Burroughs. ©Electre 2017