Dans les pas des impressionnistes, David Hockney s'est installé en Normandie, où il se plaît à saisir toutes les nuances du temps qui passe. L'intensité de sa palette, qui sublime son quotidien, est mise à l'honneur au musée des Beaux-Arts de Rouen.

À côté de nombreux portraits, le musée de Capodimonte possède de Titien une éblouissante Danaé, véritable manifeste d'une peinture sensuelle et colorée. À travers son érotisme sans fard, la toile se joue du regard masculin et de ses troubles passions.

Récemment restauré, le tableau conservé au Musée du Louvre a retrouvé toute sa splendeur. Peint vers 1435, cet ex-vota étonne par son jeu de perspectives à différentes échelles, qui permettent de l'apprécier de loin comme de très près.

Deux mois avant sa fin tragique, Vincent Van Gogh (1853-1890) s'installe à Auvers-sur-Oise, où il va peindre soixante-treize tableaux. En collaboration avec le musée Van Gogh d'Amsterdam, le musée d'Orsay, à Paris, réunit cet automne le meilleur de cette ultime période.

Dans le cadre de l'exposition « Naples à Paris », le musée du Louvre présente « La Crucifixion » de Masaccio. Avec une grande économie de moyens, l'artiste florentin y livre la quintessence de son art, dont la rigueur de la géométrie perspective n'exclut ni la sensualité chromatique ni la sensibilité émotionnelle.

Célèbre pour ses immenses toiles aux couleurs vives, Mark Rothko (1903-1970) ne se pensait pourtant ni coloriste, ni peintre abstrait. À la fois sereine et violente, quelle est donc cette oeuvre qui plonge certains spectateurs dans une émotion vertigineuse, proche de la transe ?

Le Centre Pompidou consacre une rétrospective à Gilles Aillaud (4 octobre 2023 - 26 février 2024, commissariat Didier Ottinger). Sous-titrée "Animal politique", elle pointe, près de 20 ans après la mort du peintre, l'actualité d'une oeuvre qui, inlassablement, s'est interrogée sur notre relation au vivant. Mais l'actualité de la peinture d'Aillaud est double. Ce dernier est en effet devenu une référence pour les plus jeunes générations, et pas seulement les peintres figuratifs. Annabelle Gugnon a mené l'enquête.

2023 fut une année riche en événements pour le peintre ukrainien Sergey Kononov, âgé de vingt-neuf ans. Un premier solo show à New York, une septième exposition personnelle avec la galerie Lazarew à Paris, et une première monographie revenant sur ses années passées à Paris depuis 2015. Nous l'avons rencontré au mois d'octobre dernier à quelques pas de sa galerie parisienne avant sa nouvelle exposition afin d'en apprendre plus sur son parcours, ses expériences, ses influences.

ML Poznanski intègre précocement, à 17 ans, la section Beaux-Arts de la Central Saint Martins, à Londres. De ces années datent son goût et sa maîtrise du textile. Ayant créé sa griffe, Panopticum, elle poursuit à part soi l'intérêt pour la peinture qu'elle tient de ses plus jeunes années. Ce n'est pourtant que depuis trois ans qu'elle se considère peintre. Cet hiver, son exposition personnelle à la galerie Lo Brutto Stahl à Paris, Children of Omerta, a signalé toute la maturité de ces débuts tardifs.

Aucun peintre n'a accordé plus d'attention que Robert Ryman (1930-2019) à scruter les fondements du tableau : sa surface, ses limites, son accrochage, etc. Trop souvent assimilée au minimalisme, son oeuvre - exigeante et rigoureuse - fait l'objet d'une exposition de grande ampleur du 3 mars au 8 juillet 2024, au musée de l'Orangerie, à Paris, le fief de Monet dont il partageait l'obsession de la lumière. Mais malgré la place qu'elle occupe dans l'histoire de l'art, la peinture de Ryman suscite encore des interrogations. Pour lever tout malentendu, voici ce qu'il ne faut plus dire à son sujet.