Depuis quelques mois, l'écoféminisme refait parler de lui, au point de s'imposer comme l'un des courants qui compte dans l'écologie politique actuelle. Dans son livre "Etre écoféministe. Théories et pratiques", paru en 2020, Jeanne Burgart Goutal a livré la première grande synthèse sur ce mouvement, récompensée d'un prix au printemps par la Fondation de l'écologie politique. La professeure de philosophie au lycée Saint-Charles de Marseille y narre aussi la façon dont l'écoféminisme a changé sa vie.

Ingénieurs en rupture de ban, traders devenus militants écologistes hauts fonctionnaires infiltrés, ex-communicants s'improvisant néozadistes... On ne compte plus les exemples de cadres sup' qui, contre toute attente et souvent avec fracas, rompent avec la trajectoire dorée sur laquelle leurs brillantes études les avaient placés, parfois par refus de parvenir.

De 1974 à 1976, l’historienne Annette Wieviorka, par engagement maoïste, a été enseignante de français dans la Chine des dernières années de Mao. Elle revient dans un livre à coeur ouvert sur la société totalitaire dans laquelle elle a vécu.

La sociologue et directrice de recherche au CNRS Nathalie Heinich publie "Ce que le militantisme fait à la recherche", un texte fort qui analyse la pente inquiétante que prend tout un pan de la pensée universitaire.

Passionné et engagé, Edgar Morin le demeure. Désormais centenaire, l’ancien résistant vibre encore pour nous alerter sur les dangers encourus par la biosphère, pour critiquer l’avidité d’un capitalisme mondialisé obsédé par le profit, pour prévenir la propagation d’un nouveau totalitarisme de surveillance. Ce numéro du "1" revient en sa compagnie sur le parcours et l’oeuvre de ce franc-tireur intellectuel, philosophe et sociologue, qui n’a jamais cessé de s’intéresser au monde et à son temps. Sommaire. "Je suis né trop tôt dans un monde pas encore né", entretien avec Edgar Morin.

Au début des années 1930, le salon de Jane et Paulette Nardal, à Clamart, en région parisienne, voit naître les prémices du concept de négritude, qu’Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor s’approprieront et développeront, voilant le rôle des soeurs martiniquaises.

Bien avant les réseaux sociaux et les chaînes d'information en continu, réflexions et débats d'idées se tenaient dans les "salons". Dans ces lieux privés se réunissaient artistes et intellectuels, souvent d'avant-garde. A partir de 1954, une jeune génération d'acteurs et de cinéastes prend ses habitudes dans la maison de campagne d'Yves Montand et de Simone Signoret, en Normandie. Les films, souvent politiques, y naissent dans une ambiance ludique pendant que le couple passe peu à peu du communisme à l'antisoviétisme.

Hemingway était revenu de la guerre civile espagnole écoeuré de la non-intervention des démocraties occidentales.

L’écrivain péruvien de quatre-vingt-six ans est entré à l’Académie française en fin d’année dernière. Cette énième distinction masque un parcours intellectuel de plus en plus contesté, marqué par des soutiens à des figures d’extrême droite en Amérique latine mais aussi de la droite dure en Espagne, qu’il se plaît à légitimer dans des textes souvent peu élaborés, à la gloire du néolibéralisme économique. Une jeune génération d’écrivains péruviens cherche à s’en distinguer.

La commission Les Lumières à l'ère du numérique doit rendre ses conclusions à l'Elysée le 11 janvier 2022. Mais, si son rapport sur la lutte contre les "fake news" est très attendu, il ne manquera pas de faire polémique. Car le sociologue au palmarès universitaire prestigieux qui la préside, connu pour son expertise sur le complotisme, s'est mis à dos une bonne partie de sa corporation. Ses détracteurs pointent ses conflits d'intérêts avec le monde de l'entreprise et une forme de dérive méthodologique. L'homme accumule les critiques. Et s'en moque.

Aux Etats-Unis, les plus grands noms de la littérature se pressent dans ses galas qui drainent des artistes en vogue. En France, cette association internationale d’auteurs engagés pour la défense de la liberté d’expression reste confidentielle. Un paradoxe pour cette institution centenaire.

Autant qu’une expérience esthétique, nous cherchons aujourd’hui dans la littérature des ressources pour comprendre le monde contemporain, voire le transformer. En témoigne l’importance prise par les enjeux d’écologie, de féminisme ou de dénonciation des inégalités dans la littérature de ce début du XXIe siècle, qui prend des formes renouvelées : le témoignage ou l’enquête, qui réinventent la littérature comme forme politique. Sommaire. Politiques de la littérature, introduction. LA DEMOCRATIE DES LETTRES. Littérature et démocratie. Un roman démocratique. "M.