La vie du roman est un véritable roman que cette Petite histoire des personnages de roman invite à découvrir. Elle relate d'abord la naissance et le développement de ce genre littéraire majeur. Un genre considéré avec dédain à la période classique et qui est devenu progressivement le genre hégémonique dont la mort a été plusieurs fois annoncée mais qui a toujours réussi à renaître de ses cendres sous des formes nouvelles. Elle offre aussi un riche panorama de la relation du romancier avec ses personnages, à travers une vingtaine de monographies consacrées aux romanciers incontournables de la langue française (de Balzac, Zola, Céline à Gide, Yourcenar ou Modiano). La découverte de cette relation intime permettra de mieux cerner ces personnages qui hantent et enchantent notre imaginaire

Une étude de la figure héroïque dans les productions littéraires pour la jeunesse (roman, conte, album, bande dessinée, cinéma) du XVIIe au XXIe siècle, issues de la culture occidentale.

Anthologie d'une centaine de textes littéraires et critiques sur le motif du personnage de roman de Cervantès à Daniel Sallenave. Avec un accompagnement pédagogique en plusieurs parties : des ouvertures pour faire le point sur le genre romanesque et initier des pistes de lecture, des arrêts sur lecture organisés chronologiquement, des bilans, etc. ©Electre 2022

Ce répertoire recense les lieux d'habitation, à Paris, de personnages littéraires, tels que Adèle Blanc-Sec, Jean-Joachim Goriot, Julien Sorel, etc.

Valérie Deshoulières est maître de conférences en littérature comparée à l'université de Clermont-Ferrand II. Elle est l'auteur de plusieurs études sur l'expérience de désubjectivation et le malheur du savoir au XXe siècle.

Une analyse des différents héros de la littérature : de Gargantua à Ubu, de Chimène à Lisbeth Salander. Ces héros fantastiques, historiques ou légendaires sont présentés par une biographie, un extrait de roman et un commentaire.

Réalités psychiques, les personnages des romans vivent en nous avec plus ou moins d'intensité. À quelques-uns, nous réservons un accueil si particulier que nous aimerions nous introduire dans leur univers. C'est bien ce que fait ici l'auteur en donnant vie à quelques figures, en majorité féminines, avec lesquelles il a noué des relations de vive affection. Ce qui l'autorise à leur conférer une autonomie particulière, allant jusqu'à infléchir, au gré d'une interprétation des oeuvres correspondantes, leurs destins. C'est pour lui façon de rendre justice à des personnages que leurs créateurs n'ont pas entièrement cernés, depuis la Valérie Marneffe de Balzac jusqu'à la Marie de Jean-Philippe Toussaint. C'est aussi manière d'inviter chaque lecteur à aborder les fictions dans lesquelles ils se plongent comme si elles n'étaient pas entièrement achevées.

Un jour, ils sont là. Un jour, sans aucun souci de l'heure.On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi ni comment ils sont entrés. Ils entrent toujours ainsi, à l'improviste et par effraction. Et cela sans faire de bruit, sans dégâts apparents. Ils ont une stupéfiante discrétion de passe-muraille.Ils : les personnages.On ignore tout d'eux, mais d'emblée on sent qu'ils vont durablement imposer leur présence. Et on aura beau feindre n'avoir rien remarqué, tenter de les décourager en les négligeant, voire en se moquant d'eux, ils resteront là.Là, en nous, derrière l'os du front, ainsi qu'une peinture rupestre au fond d'une grotte, nimbée d'obscurité. Une peinture en grisaille, mais bientôt obsédante.Là, à la frontière entre le rêve et la veille, au seuil de la conscience. Et ils brouillent cette mince frontière, la traversent continuellement avec l'agilité d'un contrebandier, la déplaçant, la distordant.Là, plantés sur ce seuil mouvant avec la violence immobile et mutique d'un mendiant qui a jeté sur vous son dévolu et qui ne partira pas avant d'avoir obtenu ce qu'il veut.Sylvie Germain.