Du premier jour de l'année, durant lequel le feu se lève pour Norouz, à la période du deuil de muharram, en passant par le mois saint et le jeûne du ramadan, j'ai vécu intensément chaque saison de l'Iran. J'ai souffert de la chaleur en été dans le grand Kavir, vu brûler les terres déchiquetées du Baloutchistan à l'automne, respiré l'air frais de l'hiver des montagnes du Zagros et admiré le pavot en fleur et les rizières du Gilan au printemps.

Photographe amoureux de l’Iran, Pierre Muscat aime se perdre dans le métro de la capitale persane, monde à part et théâtre d’un jeu social tout en contrastes. A l’occasion du quarantième anniversaire de la révolution islamique, qui débuta en janvier 1978, ses images volées dessinent en clair-obscur le portrait d’un pays qui cultive le paradoxe.

A l'heure où Paris accueille les plus grandes galeries internationales de photographie au Carrousel du Louvre, Beaux Arts magazine a enquêté sur deux scènes émergentes, invitées d'honneur de Paris Photo, et sélectionné en avant-première le meilleur de la foire.