Pékin célèbre cet hiver 2019 le 40e anniversaire du lancement des réformes économiques par Deng Xiaoping. Un événement consensuel en apparence, mais qui est utilisé tant par la propagande officielle que par les rares intellectuels qui osent contester la politique de Xi Jinping, écrit le dissident Hu Ping. Si le président se présente comme le digne successeur de Deng, il n’a fait que renforcer son pouvoir depuis six ans, a fortement réprimé les libertés et fermé la porte aux évolutions de la société, analyse un ancien apparatchik. Sommaire. Premières dissensions depuis six ans.

Il n’y eut pas grand monde, en revanche, pour discerner la portée des très discrètes mesures d’ouverture économique de la Chine adoptées sous l’impulsion de Deng Xiaoping. Ce n’en fut pas moins le point de départ de l’ascension fulgurante d’une puissance qui allait bouleverser les rapports de force mondiaux. Jean-Pierre Cabestan démêle les conditions de ce changement politique dont les auteurs étaient sans doute loin, eux-mêmes, d’envisager les conséquences.