A l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance du Congo en 2010, une réflexion sur l'échec de la décolonisation par des spécialistes ayant pour la plupart personnellement vécu ces évènements.

L'auteur examine les engrenages des machines juridiques ayant régenté le Congo Kinshasa depuis la colonisation jusqu'à nos jours. Il évalue les chances et les atouts que possédait le pays pour asseoir sa démocratie après le 24 avril 1990.

Rassemble des chroniques publiées dans un hebdomadaire zaïrois, sous forme de lettres fictives adressées par un chômeur kinois à son oncle du village : une terrible peinture de la ville de Kinshasa au temps de la transition politique bloquée.

A partir d'un aperçu historique, des véritables enjeux et des évènements qui ont marqué le pays, l'ouvrage propose une lecture de l'actualité ainsi qu'une projection pour l'avenir.

Cinquante année après les indépendances de plusieurs Etats africains, en RDC notamment, un certain afro-pessimisme persiste encore. En effet, le continent africain traîne encore les pieds sur des questions comme celles de l'essor des vraies démocraties, l'émergence des États de droit, le respect des droits de l'homme et de la vie, le progrès social et le développement économique, la lutte contre l'impunité et la corruption systématique et généralisée, la restauration d'une vraie administration et d'une armée véritablement républicaine, la juste et régulière rémunération. Tout se passe comme si ce continent était condamné à une impasse insurmontable. Il devient impérieux et il est un devoir moral pour l'élite africaine de mener des réflexions aptes à ouvrir des perspectives pour un avenir meilleur, de faire un bilan critique pour des nouveaux horizons. Certains défis ont été relevés en rapport notamment avec la mémoire collective à préserver, la formation de la jeunesse et l'organisation du système éducatif à adapter, le développement et la pauvreté, l'environnement et les ressources naturelles, la gestion des conséquences des guerres, la bonne gouvernance et l'organisation politique de la Res Publica.

Pendant trente-deux ans (1965-1997), Mobutu régna d'une main de fer sur le Congo/Zaïre. Une dictature souvent féroce alliant les crimes de sang, la corruption matérielle et morale, et le pillage éhonté des richesses nationales. L'Histoire porte sur Mobutu un verdict accablant. L'homme à la toque de Léopard n'était pourtant pas un vulgaire tyran : cet ami de l'Occident a joué, pendant la guerre froide, un rôle stratégique de premier plan, promouvant son pays en " rempart du communisme " en Afrique. Arrivé au pouvoir dans le sillage d'une guerre civile impitoyable, il n'eut de cesse de maintenir l'unité, souvent menacée, du Congo/Zaïre, immense puzzle ethnique aux quelque quatre cent tribus. Mais il voulut faire plus : doter son peuple d'une conscience nationale en exaltant son identité, ses racines et ses traditions. Ce fut le recours à " l'authenticité ", une opération singulière, et qui se voulait salubre, de désaliénation mentale. Cette révolution culturelle s'accompagna, jusqu'à l'extravagance, d'une glorification du " Guide suprême ". Les aléas de l'économie mondiale aggravés par une gestion catastrophique de l'Etat plongèrent le peuple zaïrois dans la misère et obligèrent Mobutu à " démocratiser " à regret son régime. Il se cramponna longtemps à son trône. La maladie et une invasion étrangère le contraignirent de fuir pitoyablement son pays, avant de mourir en exil,. C'était il y a juste vingt ans.

La journaliste anglaise, correspondante au Congo au moment des derniers jours de Mobutu, retrace l'ascension et la chute de ce jeune journaliste idéaliste devenu le stéréotype du despote africain. Surnommé le léopard, le président congolais s'est accroché au pouvoir pendant trente-deux ans, a dominé son peuple et a acheté l'opposition. ©Electre 2024