Il est difficile de réformer l'Europe quand les choses ne vont pas assez mal.

Montée de l'extrême droite, retour de l'austérité, backlash sur l'écologie. Si le Parlement européen est depuis longtemps un terrain politique hostile pour les tenants d'une gauche de rupture, les choses ne semblent pas devoir s'arranger avec les élections du 9 juin prochain. Élue pour la première fois en 2019 à 29 ans, l'eurodéputée insoumise Manon Aubry, co-présidente du groupe de la Gauche Unitaire Européenne (qui réunit notamment LFI, Podemos, Syriza, Die like) rempile pourtant pour une seconde campagne. Libre-échange, pouvoir des lobbys, Green Deal...

Dans l’imaginaire occidental du XXe siècle, l’Etat a revêtu le képi du policier, la blouse de l’infirmière et le costume du planificateur. Fort d’une bureaucratie toujours plus instruite et nombreuse, il organisait la société d’un poing de fer et d’une main de velours. Mais, depuis une vingtaine d’années, un Etat dépossédé de ses moyens improvise une tout autre chorégraphie.

L'ancien président de la Commission est mort le 27 décembre 2023, à l'âge de 98 ans. Ce journal allemand rend hommage à un inlassable travailleur, dans la lignée des fondateurs de l'Europe, sans qui l'UE ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui.

Depuis 2017, l'Union a donné un nouveau souffle a la question sociale. Mais celui-ci pourrait être menacé par le retour du Pacte de stabilité et le virage droitier au Parlement lors des prochaines élections.

Le patron d'Euronext est inquiet. Pour cet homme de gauche, une victoire des nationalistes le 9 juin risquerait de paralyser le continent au moment même où il est attaqué de toutes parts.

Le scrutin européen du 9 juin dernier n’a pas modifié les équilibres politiques au Parlement. Les droites nationalistes progressent mais restent désunies, libéraux et écologistes reculent, sociaux-démocrates et Parti populaire conservent leur position dominante. Mais derrière cette apparente continuité émerge un bloc idéologique néoconservateur incarné par Mme Ursula von der Leyen.

À un moment crucial, von der Leyen, Meloni et Le Pen incarnent le dilemme de la gestion de la montée du populisme. Pas de chiffres.

La recomposition attendue à Strasbourg pourrait donner lieu à des alliances et coalitions inédites.

Certains leaders européens n’hésitent pas à jouer gros et même à faire tapis.

Les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre pourraient pâtir de la montée en puissance de l’extrême droite au Parlement européen. Et de la désunion des autres partis sur la question.

De l’union des capitaux au logement, la bataille de la présidente de la Commission pour tenir ses promesses sera difficile.