Ferdinand Marcos Jr, fils de l’ancien dictateur, est le favori de l’élection présidentielle de 2022. Surtout depuis le renoncement de Sara Duterte, fille du président sortant et elle-même candidate à la vice-présidence.

Fraîchement élu président, Ferdinand Marcos Jr. risque de perpétuer l’alarmante dérive engagée par son prédécesseur. Cet analyste s’inquiète du caractère flou des projets du fils de l’ex-dictateur.

Deux films sur la dictature de Ferdinand Marcos (1965-1986) s'affrontaient cet été au box-office philippin. Leur divergence reflète la crise politique que traverse le pays, estime cette journaliste philippine qui a choisi de s'exiler.

Déjà plus de 7 000 morts... A la tête de l'Etat philippin depuis tout juste un an, Rodrigo Duterte poursuit à l'échelle nationale ce qu'il avait mis en place au niveau local : une "guerre contre la drogue" menée par la police à coups d'exécutions sommaires. A Davao, la ville dont il fut le maire, sa soeur, son photographe, une ancienne policière, un ami, un prêtre... racontent un dirigeant qui leur inspire crainte et respect. Comme à la majorité d'une population peu émue par la dérive sanguinaire d'un président fustigé par le reste du monde.

Les dictatures ne se ressemblent pas, mais résistent au temps. Certaines oppriment leur peuple, d'autres menacent carrément la paix du monde. Sommaire. Galerie de portraits. Kim Jong-un, as de la tyrannie. Bachar el-Assad, le pyromane. Maduro saigne le Venezuela. Le nettoyeur des Philippines. Le satrape turkmène. Le liquidateur de l'Erythrée. Glacial biélorusse. Le mégalo thaïlandais.

La guerre antidrogue de Rodrigo Duterte, le tout-puissant président, a causé la mort de 13 000 personnes. Dans l'archipel, à majorité catholique, quelques prêtres osent le défier.

Un Bangsamoro élargi, doté d’un Parlement propre, d’une autonomie et de ressources accrues… Aux Philippines, ces revendications anciennes sont devenues réalité. Un gouvernement de transition a été nommé ; il dispose de trois ans pour asseoir les bases d’une paix durable dans la région. Une perspective qui suscite autant d’espoirs que de doutes. Présence d'un second article : "L'avenir sourit à l'Organisation de l'Etat islamique".

Renversée avec son époux, Ferdinand Marcos, en 1986, l'ancienne première dame des Philippines a parachevé sa patiente entreprise réhabilitation avec l'élection, en mai 2022, de son fils Bongbong à la tête du pays.

Symbole de l’oppression du peuple philippin et de la corruption, le couple Marcos fut chassé du pouvoir en 1986. Le fils Ferdinand "Bongbong" Marcos Jr a repris la place, démocratiquement, en mai dernier. Son gouvernement a fait arrêter le militant de gauche, candidat à la vice-présidence, Walden Bello. Et sur le front diplomatique, quels seront ses choix ?

Ferdinand Marcos Junior, le nouveau président des Philippines, a prêté serment le 30 juin 2022, à la suite d'une victoire électorale (58,77% des voix, le 9 mai) qui consacre le retour aux affaires de sa famille après le mandat polémique de Rodrigo Duterte (2016-2022). L'archipel fait face à des défis politiques, économiques, environnementaux et stratégiques dans une région où les tensions sont croissantes.