Informaticiens, physiciens, chimistes et historiens ont uni leurs compétences pour retrouver la polychromie d'une sculpture médiévale.

Une exposition au musée d'Orsay dévoile le rôle éminent joué sous le Second Empire par Charles Cordier dans la sculpture en marbres de couleurs. Un courant baroque qui fit pâlit de rage les déesses de marbre blanc.

On admire la sobriété d'une église romane, la pureté d'un temple grec et la majesté d'une colonnade égyptienne. Mais on ne sait pas que la nudité de leur pierre n'est qu'un leurre du temps et que jadis ils étaient éclatants de couleurs.

Quelle était la polychromie de la statuaire et de l'architecture de la Grèce antique ? Longtemps niée, elle a fait l'objet des restitutions spectaculaires - mais souvent outrées et bien éloignées de l'art subtil de l'harmogé défini par Pline l'Ancien. Les méthodes scientifiques permettent aujourd'hui d'appréhender toute la subtilité de la palette.