Les éducateurs fabriquent de l'humain. On a beau essayer de neutraliser, de maîtriser la relation éducative en la parant des habits du management, de la gestion des populations ou de l'ingénierie sociale, l'acte éducatif repose toujours sur une rencontre humaine. S'appuyant sur sa triple expérience d'éducateur, de formateur et de psychanalyste, l'auteur propose de mettre à nu ce qui se noue dans la relation éducative, et démontre que la psychanalyse apporte non seulement des concepts opératoires dans le domaine du social (transfert, pulsion, sujet, besoin, demande, désir, etc.), mais permet surtout de soutenir un questionnement sur le sens des actes éducatifs et de la dynamique institutionnelle où ils s'inscrivent.

A l'heure du vieillissement de la population, les contributeurs brossent le portrait des aidants, décrivent leurs besoins spécifiques et étudient les différentes répercussions que constitue cette charge au quotidien. ©Electre 2021

Une étude sur la possibilité d'une approche sociale interculturelle raisonnée, prenant en compte les singularités dans la pluralité, à partir de l'expérience des chercheurs dans le champ du travail social. Le vivre ensemble est repensé de manière critique, loin des modèles éculés mais davantage fondé sur le vécu professionnel et personnel. ©Electre 2022

Ce travail s'adresse aux professionnels de la santé mentale (infirmiers, psychologues, assistants sociaux, psychiatres) qui travaillent dans des hôpitaux et dans des établissements de soins et d'accueil. Les propositions théoriques et pratiques présentées viennent en aide à ceux qui se sentent "un peu perdus" devant un réfugié ou un demandeur d'asile. A travers la description d'histoires de cas individuels, de couples et de groupes, nous souhaitons proposer une position différente dans le processus d'observation, dans la lignée de George Devereux et de Gregory Bateson.

Abordant l'expérience de la psychanalyse, l'auteur décrit le processus permettant à un sujet d'accéder à son noyau le plus opaque. Il démontre que, loin de la simple application d'un protocole technique, le savoir-faire du psychanalyste est essentiel dans la conduite émotionnelle du transfert chez le sujet. ©Electre 2021

Répondant à une volonté globale de retour à la simplicité dans un contexte d'omniprésence des distractions numériques, l'auteur commente des exemples concrets de pratiques de minimalisme numérique (agriculteurs Amish, parents très sollicités ou programmeurs de la Silicon Valley) afin de repenser sa relation aux nouvelles technologies et de retrouver du temps pour soi, hors connexion. ©Electre 2021

Deux analystes se demandent avec quelle technique identifier les objets de toutes sortes, les mélanges de pièces antiques et de fragments du présent qu'ils rencontrent en avançant sur le terrain de la cure. On se divise, on se perd soi-même et le monde analytique se désagrège peu à peu autour de cette question, d'autant que l'« archéologie » analytique admet tout ce qui vient : la religion comme la psychologie, l'anodin comme le trop significatif. L'un des auteurs, Josef Ludin, étudie les strates temporelles et structurelles de la pensée freudienne et post-freudienne ; presque à l'autre bout, Michel Gribinski interroge ce qui se présente et se présentifie dans la cure.  Le point de vue des deux auteurs est ainsi divers, comme l'est la technique de la psychanalyse. Peut-on alors supposer qu'il y a autant de techniques que de techniciens, et de sujets en analyse ? Pourquoi ne pas laisser chacun s'aventurer dans les choix qui lui conviennent ? Et si, loin d'avoir inventé une technique, le psychanalyste était inventé par elle, séance après séance ? Avec d'autres, ces interrogations font l'objet de ce livre.

La notion de cadre constitue un enjeu essentiel dans les pratiques du psychologue : à la fois boussole éthique et déontologique, outil d'évaluation psychopathologique, levier thérapeutique et repère pour analyser les problématiques institutionnelles. Ce livre tente de répondre à quelques-unes des questions que se pose concrètement tout clinicien, en exercice ou en formation : faut-il adapter le cadre à chaque patient ? Faut-il l'annoncer, le discuter, le négocier ? Peut-on l'ajuster au décours du suivi ? Doit-il être rigide ou souple ? Comment en faire un outil du soin psychique ? Comment aide-t-il à repérer les modalités de fonctionnement psychique du patient ? Comment repérer et comprendre les entorses au cadre, et comment y répondre ? Quels sont les enjeux éthiques du cadre ? Comment le cadre permet-il de penser les problématiques institutionnelles ? Qu'advient-il du cadre en situation d'examen psychologique, dans la recherche, ou encore dans les suivis à distance (« télé-psychothérapie ») qui se sont multipliés ces derniers mois ? A partir d'apports théoriques et d'illustrations cliniques issues de pratiques diverses, les auteurs présentent le concept de cadre, son histoire, ses fonctions, et fournissent des repères pour son maniement dans les pratiques du psychologue clinicien.

Dans le contexte français où la laïcité tend à inhiber les croyances singulières au nom des valeurs républicaines, prendre en compte la dimension spirituelle dans l'accompagnement socio-éducatif ne va pas de soi. Les spiritualités constituent en effet une nébuleuse complexe qui semble échapper à l'attention des sciences humaines. Elles apparaissent foisonnantes, polysémiques et se développent discrètement dans un contexte de sécularisation et d'affaiblissement des religions traditionnelles. Pourtant, elles irriguent la vie de nombreuses personnes et leurs bénéfices psychologiques sont apparus dans de passionnantes études. À travers des analyses pluridisciplinaires de chercheurs, d'experts et de praticiens, cet ouvrage interroge le rapport des institutions sociales, médico-sociales et des travailleurs sociaux aux spiritualités. Il cherche à identifier les obstacles à leur prise en compte et à envisager leur éventuel dépassement. Les spiritualités pourraient-elles être une ressource, pour les jeunes, pour les éducateurs et les intervenants sociaux, conviant ainsi à des pratiques qui feraient une plus large place à la dimension spirituelle de leurs identités ?