En 2002, les Français éliront un président pour cinq ans. L'histoire du septennat est close. Mais sait-on que, depuis la démission de Mac-Mahon en 1879 jusqu'à nos jours, les septennats interrompus furent plus nombreux que les autres ?

Le quinquennant ? Un président qui gouvernerait en direct, un Premier ministre qui deviendrait son chef de cabinet : ce serait un régime présidentiel sans contrepoids, comme la IIe République revue et corrigée par Badinguet.

Se faire donner des leçons de modernité par Giscard, c'était trop pour un président qui se veut le champion de "l'air du temps".

Cette fois, on peut dire que la France parle d'un seule voix. Le président comme le Premier ministre réclament tous deux la paternité de la réforme.

C'est pour mieux terminer à coup sûr son septennat qu'il disait non au mandat de cinq ans. C'est pour mieux briguer un second mandat qu'il dit oui aujourd'hui.