Chaos de l'Etat, déchirement ethniques : les élections présidentielles et législatives en RDC reflètent les maux endémiques dont souffre ce géant en proie à la violence et à la misère.

A l'approche du scrutin de 2011, l'opposition congolaise cherche à se mettre en ordre de bataille. A la manoeuvre : Bemba, Tshisekedi et Kamerhe. Enjeu : des alliances et d'éventuels rapprochements tactiques.

Pas sûr que l'élection présidentielle se tienne, comme prévu, en novembre 2011. Mais le pays vit déjà au rythme des ralliements et des défections annoncés.

Le chef de l'Etat le voulait, le Parlement l'a fait. Le 14 janvier 2011, le mode de scrutin pour la présidentielle a été modifié. Au grand dam de l'opposition, qui, pour avoir une chance de l'emporter, devra désigner un candidat unique.

Iront-ils ensemble ou pas ? Dans l'opposition, chacun estime avoir ses chances. Tout en étant bien conscient du danger qu'il y aurait à affronter Joseph Kabila en ordre dispersé dans une présidentielle à un seul tour.

Pour l'instant incapables de s'entendre sur une candidature unique pour l'élection présidentielle, les adversaires de Joseph Kabila font le jeu du pouvoir. Mais dans un scrutin à un seul tour, leurs ambitions personnelles pourraient leur coûter cher.

Le chef de l'Etat sortant s'est officiellement porté candidat, le 21 août 2011. Face à lui : le Sphinx de Limete, l'éternel opposant revenu d'exil. Mais à trois mois de la présidentielle, Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe n'ont pas dit leur dernier mot. Enjeux.

Des élections de la démesure... Organiser une présidentielle et des législatives sur toute l'étendue du territoire pour le 28 novembre 2011 est un véritable casse-tête logistique !

Tensions et déclarations enflammées. La violence s'est installée dans la capitale à l'approche de la présidentielle du 28 novembre 2011. Voyage au coeur d'une ville où le visage du chef de l'Etat est omniprésent... mais qui vibre pour l'opposition.

Qu'importent l'or, les diamants, ou même l'annulation de la dette... Le Premier ministre en est convaincu : son pays n'a jamais su exploiter son potentiel. Nommé en 2008, il défend le bilan de Joseph Kabila, dont il a choisi de soutenir la candidature à la présidentielle du 28 novembre 2011.