Une région pauvre, un gouverneur corrompu, une gauche fanatique, un président pusillanime. Pour l'écrivain Jorge Volpi, la ville d'Oaxaca, plongée depuis mai 2006 dans une grtave crise sociale, est le reflet du Mexique actuel.

Le 14 juin 2006, l'intervention violente de la police contre des instituteurs en grève faisait plusieurs morts et déclenchait la "révolte d'Oaxaca".

Se superposant au malaise dû aux présomptions de fraude pesant sur l'élection présidentielle du 2 juillet 2006, un grave conflit a opposé quelque 70 000 professeurs en grève et la quasi-totalité des organisations sociales au gouverneur d'Oaxaca. Du 27 au 30 octobre 2006, des milliers de policiers fédéraux ont repris le contrôle de la capitale de l'Etat, ajoutant cinq nouvelles victimes à la dizaine de morts enregistrés en cinq mois de crise.