Jusqu'au dernier moment, le grand manitou de l'énergie a cru qu'il sauverait son poste et serait reconduit pour deux ans et demi à la tête d'EDF. Tous ses réseaux s'étaient mobilisés pour le soutenir. Une pression qui a fini par jouer contre lui. Récit.

Evincé de la présidence d'EDF, Henri Proglio revient moins de trois mois plus tard par la grande porte : il présidera Thales, fleuron français de l'électronique, par la grâce de ses nombreux réseaux...

Il n'est pas écolo, mais se verrait bien en roi de la planète verte : Henri Proglio le patron de Véolia, le numéro un mondial de l'environnement.

Rumeurs, intox et coups fourrés. La succession de Pierre Gadonneix a donné lieu à l'un de ces théâtres d'ombres dont la République est coutumière. Voici comment Henri Proglio a raflé la mise, devenant patron d'EDF tout en gardant la main chez Veolia.

En expliquant qu'il souhaitait devenir le chef de file du nucléaire français, le nouveau président d'EDF déclare la guerre à Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva.

Le nouveau patron d'EDF a péché par arrogance. Choisi par l'Elysée, il s'est cru autorisé à imposer ses conditions, puis à jeter un pavé dans la mare énergétique française. Lâché par les politiques, il doit à présent battre en retraite.

Parti diriger EDF, Henri Proglio voulait aussi garder le pouvoir dans son ancienne maison. Mais Veolia est en crise: les résultats chutent, l'action s'effondre et le nouveau PDG, Antoine Frérot, se rebelle contre la tutelle du ″parrain″.

Tout-puissant patron d'EDF, Henri Proglio considère que son successeur chez Veolia n'est pas à la hauteur et a toujours dans l'idée de lui trouver un remplaçant.

On connaissait le puissant patron d'EDF, ses réseaux, ses ambitions, ses amitiés sarkozystes. On connaît moins son jumeau, banquier aussi discret qu'influent. L'un, pourtant, ne va pas sans l'autre. Odile Benyahia-Kouider et Caroline Michel dévoilent le parcours de l'étonnant duo, aujourd'hui impliqué en Allemagne dans un retentissant imbroglio politico-financier.

D'obscurs accords sur le nucléaire, une syndicaliste agressée, des services secrets sur le qui-vive... Les négociations d'EDF avec son homologue chinois tournent au mauvais polar. Et pourraient coûter sa place au patron de l'électricien.

Par quel singulier retournement de l'histoire l'homme à abattre du début du quinquennat, promu par Sarkozy à la tête d'EDF, se sent-il aujourd'hui incontournable ? Au point de briguer un nouveau mandat...

Influent, discret, humain mais sans états d'âme en cas de gros temps, le PDG du leader mondial de la propreté et de la distribution d'eau a débarqué le n°2 du groupe, et pourrait céder une partie de sa branche transports. Sa priorité : garder le cap