Une grande variété de registres et de nationalités au programme de cette édition, la première dirigée par Olivier Py.

A l'Odéon-Théâtre de l'Europe qu'il dirige, Olivier Py met en scène sa dernière pièce, ″Adagio (Mitterrand, le secret et la mort)″. Son spectacle réussit l'évocation du protagoniste avec un grand interprète, Philippe Girard. Mais il n'évite pas toujours la contradiction entre le projet annoncé par le titre, indissociable des dernières années, et une certaine exemplarité politique recherchée, peu compatible avec la fin du règne.

Dramaturge, Olivier Py met en scène, dans "Paradis de tristesse", un esclave homosexuel et son maître cruel. Un premier roman de splendeur et d'abjection.

Olivier Py est le premier artiste à diriger le Festival d'Avignon depuis son fondateur. Tout en maintenant, pour cette soixante-huitième édition, la continuité avec ses prédécesseurs, il a choisi de marcher sur les traces de Jean Vilar par des choix symboliques : l'ouverture au palais des Papes avec "Le Prince de Hombourg" de Kleist, la programmation de "Mai, juin, juillet 2014" de Denis Guénoun, mis en scène par Christian Schiaretti.

On avait souvent reproché à Stéphane Braunschweig de ne pas montrer d'oeuvre inédite, et lui-même était si souvent montré soucieux de n'affronter que les grandes pièces du patrimoine, que son attitude devait changer un jour.

Commencée dans la joie, la préparation de la première édition concoctée par Olivier Py, le nouveau directeur, a peu à peu tourné au cauchemar. Alors que nul ne sait si la manifestation aura lieu, L'Express fait le récit des quatre derniers mois. Entre angoisse et espoir.

La mise en scène d'"Aïda" par Olivier Py à l'Opéra de Paris a été sifflée. Mais ce sont les interprètes, tristes reflets de l'état du chant verdien aujourd'hui, qu'il fallait huer.

Méditerranéen, chrétien, homosexuel, le directeur du Festival, où il met en scène trois spectacles, attend un Avignon volcanique.