Rend compte de la richesse et de la vitalité du courant libertaire dans la littérature française : de Jules Vallès à Henry Poulaille, de Louise Michel à Augustin Gomez-Arcos.

Dans ce volume, l'auteur raconte ses débuts à Paris et les rencontres qui forgèrent son destin d'écrivain (Henri Pichette, Armand Robin, mais aussi Schlumberger et Joseph Breitbach), de critique d'art (Atlan et le groupe Cobra) et d'historien de la littérature prolétarienne et des mouvements libertaires (Henri Poulaille, Louis Lecoin...). Un récit vif, empreint de générosité où Ragon parle bien davantage des gens qu'il a côtoyés que de lui-même, et qui ressuscite le Paris de l'après-guerre, véritable vivier politique et culturel.

L'oeuvre et la poétique de Michel Ragon se situent aux confluents d'univers multiples : l'architecture, l'art et - point central où tout se rassemble - la littérature. Fidèle à ses origines paysannes, habité par le rêve de l'utopie, il a su créer une cohérence entre différents domaines et, au-delà, établir un pont entre deux rives en apparence aux antipodes l'une de l'autre : la culture populaire et la culture savante. Étonnant itinéraire, qu'a entrepris de suivre Aliette Armel, en faisant revivre les chemins qui ont mené Michel Ragon de ses terres d'enfance au Paris des écrivains prolétaires et des peintres abstraits. Comme un précieux regard, les photographies d'Alain Guillon mettent en lumière l'univers si particulier de cet homme de culture.

Histoire personnelle de l'anarchie, avec des documents rares et souvent inédits, qui retrace le chemin de ce courant politique de la fin du 19e siècle à nos jours

Extr. : "Célébre donc, mais méconnu. Mal connu. Ecrivain protéiforme, Michel Ragon a suscité l'intérêt des spécialistes de tous bords : littérature, arts plastiques, architecture, régionalisme, anarchisme. Le propos de ce cahier tiendra dans les deux extrêmes de cette énumération : littérature et anarchie".