Parisien et blanc, Alex est tombé amoureux de la richesse linguistique camerounaise. C'est en nourrissant ses punchlines d'expressions très locales qu'il s'est fait connaître sur Internet.

Avec son premier album, "Bleu : point zéro", ce Français d'origine sénégalaise dénonce l'hypocrisie de la société française à l'égard des afrodescendants.

Révélé avec 1995, Nekfeu est devenu un des rappeurs français les plus populaires après son carton en solo, "Feu". Il revient avec son collectif de potes S-Crew pour mettre une bonne branlée à tous les clichés. Et rappeler qu'en France, "dans la rue, les gens s'aident".

Découvert avec le tube "Bruxelles arrive", le jeune rappeur Roméo Elvis remet la Belgique dans le game et explose sur scène. Bientôt au festival GéNéRiQ.

Le protégé de Booba, Benash, débarque en chef de gang avec un premier album solo puissant, "CDG".

Antiraciste, "Charlie Hebdo" était pourtant devenu la cible de nombreux rappeurs, un paradoxe qui témoigne combien l'islam est devenu un vecteur d'identité dans les cités.

Banlieusards, une chanson interprétée à Nice, le 7 septembre 2013, par Kery James, un rappeur d'origine haïtienne, a suscité les protestations indignées de Christian Estrosi et d'Eric Ciotti, les deux champions de la droite locale, paladins inlassables de la lutte contre l'insécurité. Pas de quoi fouetter un chat, pourtant.

Il a réalisé son premier buzz en 2011 avec un morceau célébrant Donald Trump et le culte de l'argent roi. Depuis, ce jeune rappeur de Pittsburgh s'est fait un nom tout en retournant sa veste. Dans son quatrième album, "The Divine Feminine", Mac Miller enfile le costume du chanteur féministe, pas mécontent de voir Hillary Clinton tout près de s'emparer de la Maison Blanche.

Avec le retour des beaux jours, les albums de rap français fleurissent dans les bacs des disquaires. Voici un bouquet de nos coups de coeur.

Si IAM entame une tournée autour des vingt ans du mythique album "L'Ecole du micro d'argent", le collectif existe de fait depuis presque trente ans, réuni dès l'adolescence autour d'une passion commune pour une culture alors embryonnaire dans l'hexagone : le hip-hop.

" Lacan rappeur "! C'est donc sous ce titre surprenant que le rap fait son entrée dans "artpress", après le numéro spécial que nous avions consacré au hip hop, " Territoires du hip-hop ". Mais il est vrai que le dossier accompagne une journée d'études organisée par l'EphEP (Ecole pratique des hautes études en psychopathologies) qui se tient le 10 juin 2017 au Centre Sèvres à Paris. Faut-il s'étonner que la psychanalyse s'intéresse à une musique qui est d'abord une musique des mots et - pardon pour cet inévitable jeu... - une musique des maux ?

Déplorant l'absence de hip-hop dans les festivals d'été de sa ville natale, le rappeur sétois Rachid Daif alias Demi Portion a créé le Demi Festival. Sa deuxième édition, parrainée par Oxmo Puccino, se tiendra du 10 au 12 août au Théâtre de la Mer.