C'est retiré dans son atelier en Dordogne, perché sur une échelle, que l'on retrouve l'artiste qui, avec sa rétrospective du Centre Pompidou, signe son grand retour sur la scène de l'art contemporain...

Les dernières toiles de Martial Raysse : dans son atelier de Dordogne, qui ne s'était jamais ouvert jusqu'ici pour un photographe, "Connaissance des Arts" a eu l'opportunité de réaliser le reportage qui suit.

Rassemblant plus de deux cents oeuvres, la rétrospective Martial Raysse du Centre Pompidou embrasse plus de cinquante ans de création. Un époustouflant parcours parmi des oeuvres emblématiques, et une réhabilitation de la période post-Pop, longtemps décriée.

Dirigée par Catherine Grenier, cette exposition bien organisée rassemble plus de deux cents oeuvres très variées de Martial Raysse (né en 1936) : des peintures, des sculptures, des films, des dessins. Depuis les années 1960 jusqu'à aujourd'hui, la trajectoire singulière d'un créateur visionnaire se révèle. En une cinquantaine d'années, il invente des scènes disparates, bigarrées, des images insolites, des récits énigmatiques.

Il a été Nouveau réaliste en France, l'ami proche des pop américains à New York et Los Angeles, réalisateur de films psychédéliques dans les communautés hippies du Maroc ou d'ailleurs... Ses portraits de femmes ultracolorés des années 1960 sont devenus des icônes tandis que ses fresques rustico-allégoriques surprennent aujourd'hui la critique. Beaucoup lui consacre un rétrospective XXL. Un événement très attendu.

Un an avant l'exposition monographique qui sera organisée par la Fondation Pinault au Palazzo Grassi à Venise pendant la prochaine biennale en juin 2015, le Centre Pompidou inaugure ce printemps une grande rétrospective du travail de Martial Raysse (14 mai-22 septembre 2014) dont le commissariat est assuré par Catherine Grenier. Ce sera la première à Paris depuis celle que le Jeu de Paume lui avait consacré en 1993. On pourra y redécouvrir la variété de cette oeuvre dans laquelle la peinture occupe une place centrale.

Le maître du pop art made in France se voit consacrer une rétrospective par le Centre Pompidou. Grandiose.

Le Centre Pompidou met Martial Raysse à l'honneur, avec une rétrospective qui dévoile les trente dernières années de sa carrière. Si l'oeuvre pop reste puissante et les aventures cinématographiques des années 1970 inattendues, la peinture qui va suivre, dénuée de force critique, ne parvient pas à se démarquer de la tradition qu'elle prétend affronter.

Titres recensés : la seconde naissance de Martial Raysse ; les "désastres de la guerre" au Louvre Lens.