Tobie Nathan a eu vingt ans en 1968 et il a été de toutes les barricades. Devenu professeur de psychologie, il reçoit depuis quatre ans des jeunes en danger de radicalisation, tout en se souvenant de l'enfant juif chassé d'Egypte qu'il a été en 1957, avant d'arriver à Gennevilliers, une banlieue ouvrière, peuplée de migrants venus de partout. Dans "Les âmes errantes", il croise les récits de sa vie et de celles de jeunes radicalisés. Chemin faisant, il dévoile les points aveugles d'une société confrontée à ses exclus.

Derrière la redécouverte d'un artiste, comme actuellement Charles Pollock (le frère de Jackson) et Henry Valensi, oeuvre souvent une famille dont l'énergie est tout entière dirigée vers la reconnaissance de celui-ci.

Femmes, homosexuels, minorités religieuses et travailleurs : la plupart des nouvelles luttes correspondent à des demandes de reconnaissance. Signe d'une psychologisation des rapports sociaux ?

L'équipementier japonais Uniqlo vient de verser 300 millions de dollars à Roger Federer pour qu'il porte ses tenues. Au même moment, des scientifiques ont découvert le ressort de notre attirance pour les marques : c'est la testostérone.

En pleine préparation de ses expositions au Mac/Val et à Metz, Tania Mouraud a pris le temps d'échanger sur la condition des artistes femmes avec Camille Morineau, historienne spécialiste du sujet qui signe, ce mois-ci, l'exposition Niki de Saint Phalle.