En Irlande, en Ecosse ou encore en Espagne, plusieurs projets visant à tester la semaine de quatre jours ont été lancés en 2021 ou sont programmés pour 2022, avec l'appui des pouvoirs publics. Ces expérimentations visent à étudier les effets d'une semaine raccourcie sur les travailleurs, alors que 30 % des Européens estiment trop travailler. Les progrès de la technologie, qui permet d'automatiser certaines tâches, tendent aussi à améliorer la productivité et donc à avoir moins besoin des humains.

Chaque heure de travail supplémentaire produit davantage de CO2 – surtout par ce que nous créons et consommons. Notre consommation représente plus de 60 % de l’ensemble des gaz à effet de serre. Pour arrêter le changement climatique, nous devons donc nous appauvrir, et le moyen le plus sûr d’y parvenir est de travailler moins.

Télétravail, redécouverte de nos passe-temps, chômage partiel : pour certains, la pandémie a été l'occasion de remettre en question le monde du travail, et de davantage apprécier leur temps libre. Alors qu'aux Etats-Unis, les démissions et les grèves se multiplient, remettant en cause un système entier, The Guardian pose la question : pour vivre heureux, travaillons moins ?

Le travail tel qu’on le connaît survivra-t-il à la pandémie ? Aux Etats-Unis, la pénurie de main-d’oeuvre change le rapport de forces au sein des entreprises. De l’Espagne à l’Irlande, l’Europe expérimente la semaine de quatre jours. Et, partout, le télétravail s’installe. Dans le "New York Times", Jonathan Malesic défend l’idée qu’il faut redonner au travail sa juste place dans nos vies, le considérer comme "un simple moyen permettant à l’individu de consacrer son temps à cultiver ses talents, ou à prendre du bon temps avec ceux qu’il aime". Sommaire.

Travailler plus pour gagner plus ? Obsolète ! La crise sanitaire et le dérèglement climatique nous incitent à repenser notre rapport au temps et à la valeur travail. Si la gestion de carrière et la richesse économique ont du plomb dans l'aile, la réussite personnelle, elle, est de plus en plus plébiscitée par les salarié.es. Le changement, c'est maintenant ? Sommaire. Et si on bossait moins ? Boulot, mollo... bingo ! "On a peur de ce que les gens feraient sur leur temps libre s'ils en avaient plus".

L'idée avait été lancée en 2020 par la Convention citoyenne pour le climat : passer à la semaine de 28 heures. Mais la Convention elle-même l'avait ensuite supprimée de la liste des mesures remises au président, après un rejet à 65 % lors d'un vote interne. Preuve que cette approche ne fait pas consensus, alors qu'elle permettrait pourtant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon une étude suédoise, une diminution de 1 % du temps de travail conduirait en effet à une baisse de 0,80 % des émissions émises par les ménages.

En Grande-Bretagne, une poignée de petites entreprises a testé cette nouvelle organisation du travail. Un acte militant dont la généralisation est déconnectée du réel.

Aujourd’hui, "Politis" vous propose d’aller plus loin dans la réduction du temps de travail. Une semaine de 32 heures, sur quatre jours, payée 35 heures. Une idée très largement plébiscitée par les Français (70 %). Et même dans l’électorat macroniste (57 %). Elle n’a rien d’une utopie : elle est possible. Et comme nos gouvernants manquent d’imagination, cette semaine de quatre jours pourrait bien être une aubaine pour les caisses de l’État. Travailler moins, c’est travailler mieux. C’est aussi partager le travail avec ceux qui n’en ont pas. Ce sont donc de nouvelles cotisations.