Ils sont ceux que le sociologue Pierre Bourdieu appelait " les exclus de l'intérieur ". Ces élèves démunis face à l'école sont devenus " les décrocheurs ", priorité des pouvoirs publics, cible de plans ministériels. On estime que chaque année, entre 100 000 et 150 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme. Et si leur existence était l'occasion de se pencher sur la santé de notre école et d'interroger ses promesses d'équité ? Dans le Val-de-Marne, un lycée public à taille humaine façonne depuis bientôt dix ans une alternative au coeur même du système.

Remise au goût du jour de la pratique de la "classe inversée" dans l'enseignement primaire et secondaire, en France. Son principe : les élèves préparent leurs cours à la maison et les devoirs sont faits en classe plutôt que l'inverse. Une méthode facilitée par les outils numérique car elle demande aux élèves de bien préparer leurs leçons. Le principal objectif des professeurs qui l'emploient est de regagner la motivation des élèves, et leur redonner confiance en eux. Toutefois, cette pratique n'est pas la solution miracle et prend place, finalement, parmi d'autres.

Si elles font partie d'une vieille tradition scolaire, les pratiques humiliantes vis-à-vis des élèves sont toujours pratiquées à l'école.

Un plaidoyer pour l'engueulade ? Voilà qui peut être surprenant. Aurait-elle des vertus éducatives ? L'auteur défend ce point de vue... mais tout est dans la maîtrise, l'art et la manière.