Conakry a obtenu un accord de principe pour le transfert du mégaprojet d'extraction de fer à Chinalco. Retour sur vingt ans d'embûches qui ont sapé la relation entre la Guinée et le géant anglo-australien.

Abandonné par le géant anglo-australien, le gisement de fer guinéen du Simandou ferait les frais d'une lutte interne au sein du groupe. Lequel mise désormais sur le cuivre et sur d'autres continents.

C'est l'histoire d'un trésor qui pourrait faire doubler le PIB de l'un des pays les plus pauvres au monde. De contrats d'exploitation miniers octroyés, retiés, réalloués, revendus, sans que jamais, en vingt ans, une seule tonne de minerai n'ait été extraite. Celle d'un scandale géologique africain : le gisement de fer de Simandou.

Le premier est un allié de BSGR sur le mont Simandou, le second son concurrent direct. Mais tous deux peuvent tirer parti des soupçons de corruption qui planent sur le groupe minier israélien.

La France fut la pionnière de la production d'aluminium, un métier qu'elle a inventé. Aujourd'hui, les dernières usines sont menacées. Un désastre industriel, une hémorragie d'emplois et un cas d'école de l'impuissance de l'Etat face à la mondialisation.

Après la signature du mégaprojet d'exploitation de fer en Guinée, le groupe anglo-australien table déjà sur l'exportation vers la Chine et l'Europe à l'horizon 2018.

Quatre mois après la signature d'un accord entre la compagnie Rio Tinto et l'Etat pour relancer le développement du mégagisement, la chute des cours du fer vient compromettre leurs plans.