Tout s'oppose chez le réalisateur portugais Joao Pedro Rodrigues : succès international mais discret dans on pays ; personnes mi-homme, mi-bête ; cinéma entre force et fragilité. Son nouveau héros, un travesti déchiré par sa foi, peine à décider de son sexe.

Joyaux d'une compétition de haute tenue, les films superbes de Laurent Achard et de Joao Pedro Rodrigues ont ensanglanté le Festival de Locarno.

Disparition d'une colonie fantasmée, mais aussi du cinéma de l'humanité : la superbe plongée dans un gouffre sans fond de deux enfants terribles du cinéma portugais.

Faux polar, faux docu sur le Macao d'après la rétrocession, mais vrai chef-d'oeuvre spectral : le film de Joào Pedro Rodrigues et Joào Rui Guerra da Mata est un soleil noir.

A l'occasion d'une grande rétrospective à Beaubourg et de la sortie de son nouveau film, "L'Ornithologue", Joao Pedro Rodrigues, l'un des cinéastes les plus aventureux et inspirés de sa génération, nous ouvre la porte de son monde.

Une décharge de poésie allégorique confrontant et confondant les récits, les corps, l'espace et le temps. Une merveille de cinéma.

Le dernier Joâo Pedro Rodrigues est en salles. "L'Ornithologue" est une splendide balade sauvage et sacrée.

Dans la métamorphose heureuse de l'ornithologue, on peut pointer celle du cinéma de Rodrigues. Après une série d'expérimentations souvent théoriques signées avec son compagnon Joào Rui Guerra da Mata autour de l'autobiographie et du documentaire, le cinéaste semble avoir terminé sa mue et retrouvé une énergie nouvelle, qui concorde aujourd'hui avec un état du cinéma s'éloignant pas à pas, mais de plus en plus clairement, de l'esprit de sérieux qui l'a plombé pendant tant d'années.