L'expédition punitive menée contre la Géorgie dépasse de loin le cas des séparatistes prorusses. Moscou veut récupérer son rang et peser de tout son poids sur ses anciennes zones d'influence.

Apès la grande manifestation du 2 novembre 2007, le président Saakachvili a annoncé une élection présidentielle anticipée pour le 5 janvier 2008. Chronique du divorce entre l'ancien héros révolutionnaire et ses concitoyens.

Le chef de l'Etat sortant a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du 5 janvier 2008. Mais l'opposition conteste les résultats et promet au héros de la "révolution des roses" des difficultés pour gouverner.

Si l'union nationale a prévalu pendant le conflit avec la Russie, les différents partis d'opposition veulent maintenant demander des comptes au président Saakachvili pour l'intervention du 8 août 2008 en Ossétie du Sud.

Afin de marquer le premier anniversaire des manifestations violemment réprimées par le pouvoir en novembre 2007, l'opposition promet des actions de protestations antigouvernementales permanentes à partir du 7 novembre 2008.

Le 9 avril 1989, à Tbilissi, les chars soviétiques écrasaient dans le sang une manifestation indépendantiste. Et le 9 avril prochain, l'opposition appelle à commémorer cet épisode, en exigeant le départ du président Saakachvili

Une partie de lopposition, emmenée par Nino Bourdjanadzé, ancienne figure de proue de la révolution des roses, a engagé depuis le 2 mai 2011 un bras de fer ouvert avec le président. Sans garantie de succès.

A l'occasion de la nouvelle année, qui pourrait être celle de la réélection de Vladimir Poutine à la présidence russe, le journal d'opposition ″Georgia Times″ analyse l'admiration secrète que nourrit le président géorgien pour son principal ennemi.

Le président Mikheïl Saakachvili a peut-être trouvé son maître en matière de populisme : le milliardaire Bidzina Ivanichvili. Sa coalition pourrait créer la surprise aux législatives du 1er octobre 2012.

Le parti d'opposition du milliardaire Ivanichvili a remporté les législatives du 1er octobre 2012. Pour le ″Georgia Times″, le président paie ainsi le fait d'avoir voulu transformer son pays trop vite et trop brutalement. De son côté, le quotidien russe ″Novaïa Gazeta″ y voit la fin d'une époque qui a vu le pays découvrir la transparence et la sécurité.

Contrairement à leur président, tous les Géorgiens ne sont pas convaincus de la nécessité de purger l'histoire nationale de cet encombrant compatriote.