Les relations entre l'ancien président, dont le procès vient d'être repoussé au printemps 2011, et son successeur ont beaucoup évolué depuis trois ans. Récit.

Autant que le remaniement gouvernemental, il prépare la présidence française du groupe des vingt, qui débute le 13 novembre 2010. Entre grandes ambitions et petites arrières-pensées, le chef de l'Etat joue là, en partie, sa réélection.

Le président profitera-t-il du remaniement pour faire une révolution de palais ? Dans un livre dont ″L'Express″ publie des extraits, Dominique de Villepin l'accuse de se tromper de gouvernance. Pendant ce temps, ce sont les villepinistes que le chef de l'Etat courtise...

Tête bien faite et tête bien pleine, Nicolas Baverez est une spécialité française, qui mêle les disciplines et cumule les savoirs : normalien, énarque, économiste, avocat, chroniqueur. Cet intellectuel engagé, tendance Aron, dont il est le biographe, est un analyste pessimiste de la France, tendance décliniste. Qu'il parle des ″Trente Piteuses″ (Flammarion, 1997) ou de ″La France qui tombe″ (Perrin, 2003), il rencontre le succès en prédisant l'échec. Avec Nicolas Sarkozy vint une lueur d'espoir.

Le président voulait tout changer. Résulat : il a nommé François Fillon. Jusqu'à quel point cette ″nouvelle étape″ entraîne-t-elle un autre rapport de forces entre les deux hommes ? Au-delà, c'est le paysage politique qui vient d'être bouleversé. A droite et au centre, 2012 a commencé.

″L'Express″ révèle des courriers entre le patron de la GLNF et Nicolas Sarkozy. Et les services politiques qu'il a rendus au président.

C'est peu de dire qu'ils ne se ressemblent pas. Pourtant, depuis l'époque où Nicolas Sarkozy a travaillé pour l'ex-Premier ministre, leurs liens sont particuliers. Aujourd'hui, ce dernier est l'un des visiteurs que le chef de l'Etat consulte le plus.

En janvier 2001, le président de la République n'est ″que″ le maire de Neuilly et publie ″Libre″. L'homme, les projets... Il y a dix ans, tout y était déjà.

Trois jours après la fin du sommet de Copenhague, le président français livrait devant témoins le fond de sa pensée. A l'entendre, aucun doute : la planète à besoin de lui !

Pour le président français, le sommet a été l'occasion d'officialiser sa stratégie africaine. Décomplexée et davantage tournée vers le monde anglophone. Voeu pieu ?

Financement politique occulte, soupçons de fraude fiscale massive, conflits d'intérêts... Les révélations de l'affaire Woerth-Bettencourt deviennent explosives. Et impliquent désormais Nicolas Sarkozy.