Le chef de l'Etat veut faire de la présidence française de l'Union européenne, à partir du 1er juillet 2008, un moment spectaculaire de son mandat. Nos partenaires s'inquiètent.

Désordre politique, morosité économique, critiques sur son style, rivalités ministérielles : neuf mois après son élection triomphale, Nicolas Sarkozy n'est plus aujourd'hui à la hauteur des espoirs qu'il a suscités.

En multipliant les professions de foi, le chef de l'Etat s'est attiré des critiques de tout bord. Mais si, sur la place des religions, il prône aussi la rupture, il n'est pas, pour l'instant, question de revenir sur la loi de 1905.

Le psychodrame de Neuilly, où le porte-parole du président a été éjecté de la candidature aux municipales, est révélateur de la dégradation du climat autour de Nicolas Sarkozy.

Vous voulez voir Nicolas Sarkozy sans cravate ? Il suffit de regarder sa toute nouvelle page sur Facebook. A l'Elysée se prépare une offensive de grande ampleur sur le Web

Personnification. C'est la réforme du président, par le président, pour le président

Il s'efforce de gommer certaines aspérités de sa personnalité. Il tente d'apprivoiser le temps. Il découvre des horizons culturels inattendus. Nicolas Sarkozy a décidé de se réformer lui-même. Pour le chef de l'Etat, le moment est en effet venu de se montrer sous un autre jour. Et de créer ainsi un nouveau lien avec les Français. Un travail de longue haleine, qui permet au président de la République de préparer, malgré les difficultés engendrées par la crise financière, l'élection de 2012

Le président s'expose à avoir économiquement tort, mais il veut avoir politiquement raison

Nouvelles priorités, nouvelle philosophie budgétaire, nouveau calendrier pour la réforme des retraites : à Versailles, le président a infléchi son quinquennat

Le conseiller des patrons s'est trouvé un client de choix : Nicolas Sarkozy . Au chef de l'Etat il souffle des idées, des avis et, surtout, des noms pour occuper les postes de la République. Il est écouté, pas toujours entendu

Les animateurs de l'émission Médiapolis, sur Europe 1, passent au crible la communication de Nicolas Sarkozy. L'hyperinterventionnisme a ses limites.

En laissant échapper le terme de coupable en pleine affaire Clearstream, le président s'est d'abord piégé lui-même.