Candidats, colistiers, présentateurs : personne n'échappe aux vannes des satiristes américains.

En 2015, le « Canard enchaîné » fêtera ses 100 ans, une longévité qui fait rêver à une période où la presse écrite française connaît d'importantes difficultés. Outre son indépendance économique et politique, qui se veut garante de l'information produite, son humour et son anti-conformisme comptent parmi les principaux arguments de vente du « journal satirique paraissant le mercredi ».

Un Allemand très francophile fait un portrait au vitriol de la France de Louis-Philippe, où « l'intérêt personnel a bâti ses misérables cabanes sur l'emplacement des palais ».

"Peut-on rire de tout ?" demandait Pierre Desproges en 1982 dans son costume de procureur du "Tribunal des flagrants délires". "Et peut-on rire avec tout le monde ?" Prophétique, il poursuivait : "près d'un terroriste hystérique, je pouffe à peine". Rire de tout, oui. Mais pas avec n'importe qui, semblait-il répondre parfois pour justifier le pire. Les attentats du 7 janvier 2015, les "Je suis Charlie" et leur cohorte de "mais" ont reposé la question de la caricature si chère aux deux acolytes de cette chronique. La satire peut-elle être éthique, bienveillante ?

Journaliste à l'ancienne mode, ironiste et sceptique, Aurélien Scholl n'aura guère évité les anicroches au cours de sa carrière, mais rallia toujours les rieurs.

Scorsese, Dumont, Cronenberg, Dupieux auront signé les grands films bouffons de 2014. Que nous dit cette résurgence inattendue de la farce et de la satire ?

Pratiquer la satire dans un Liban aux dix-huit religions, c'est l'exercice que mène depuis quinze ans le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Ad-Dabbour, "le frelon". Pour Joseph Moukarzel, une seule règle : faire tomber la terreur.

Les scènes françaises ont souvent été l'un des endroits favoris pour tourner en dérision la politique et ses représentants.

Ecrivain, éditeur, pilote de course, le polémiste de Shanghai est l'idole de la jeunesse dorée.

L'affaire Charlie-Hebdo et l'orage médiatique qu'elle a provoqué sont derrière nous. Mais les questions posées sont devant.