Face à l'intensification du recours aux marques corporelles chez les adolescents, la psychologue clinicienne décode cette conduite à risque et propose de la combattre par l'expression créative à travers des ateliers d'écriture.

Souvent improprement assimilées à des automutilations, les scarifications consistent en des incisions et des lésions cutanées délibérément influées qui laissent des cicatrices plus ou moins durables. Longtemps considérées à tort comme des conduites marginales quasi-pathognomoniques de troubles graves de la personnalité, ces lésions cutanées auto-infligées, dont la fréquence est en augmentation constante au sein de la population adolescente, constituent, au même titre que la fugue ou l'alcoolisation massive, des conduites de rupture précoces associées à un risque suicidaire accru qu'il convient par conséquent d'appréhender au mieux. En dépit de ces enjeux, elles restent à ce jour tire méconnues des thérapeutes, soignants ou éducateurs qui, confrontés à leur violence et en butte au discours très pauvre et stéréotypé de l'adolescent incapable d'expliquer son geste, ont bien souvent du mal à se positionner entre banalisation totale et mesures de répression draconiennes. A partir d'une expérience clinique d'une très grande richesse au sein du Centre Jean Abadie du CHU de Bordeaux les auteurs nous livrent ici, arec un grand souci didactique, le résultat de leurs réflexions. Comprendre et prendre- en charge ces conduites de rupture, tels sont les enjeux de cet ouvrage.

A partir de sa pratique clinique et d'entretiens auprès de parents concernés, de soignants ou d'adolescents, l'auteur évoque des solutions pour accompagner les victimes de scarification. Il propose des pistes pour diminuer la prévalence de ce symptôme et explique les raisons pour lesquelles cette pratique met aussi à mal ceux qui sont impliqués dans sa prise en charge.