Démystifiée par Robert Service, la vie du révolutionnaire se lit comme un thriller politique.

Brute intellectuelle, paranoïaque, sociopathe... Le remarquable portrait d'un Staline aussi sadique que séducteur, par le Britannique Robert Service.

Robert Service signe une excellente biographie de Trotski, quand Marc Ferro décrypte la révolution de 1917.

Evoquant la formation, le 26 octobre 1917, du premier Conseil des commissaires du peuple (Sovnarkom) où Trotski fut nommé commissaire aux Affaires étrangères, Robert Service écrit : "Le nouveau commissaire du peuple était aussi, tout simplement, le Juif le plus connu d'un Sovnarkom où ils figuraient en nombre disproportionné".

L'an passé, un torrent d'éloges accueillit la biographie de Trotsky par Robert Service publiée chez Perrin. De l'ex-trotskyste Benjamin Stara dans ″Le Monde″ au rose-brun Patrick Besson dans ″Le Figaro Magazine″, en passant par Philippe Cohen dans ″Marianne″ et par je ne sais plus qui dans ″L'Express″, l'enthousiasme fut général : à en croire la gent journalistique, nous avions enfin une biographie définitive de Trotsky (marquée par une véritable haine du biographe pour son héros). Comme s'il pouvait exister une biographie définitive de qui que ce soit.