Dans un petit livre pugnace, "Il faut que des voix s'élèvent" (Flammarion), ce prêtre d'influence interpelle sur le sort des migrants, sans donner de leçons. Efficace.

Des politiques aux stars du show-biz en passant par les capitaines d’industrie, tous s’arrachent Mgr Benoist de Sinety pour célébrer épousailles, baptêmes ou funérailles. Discret, ouvert d’esprit, affable et cultivé, ce prêtre est devenu une figure incontournable des salons parisiens, où il évolue avec l’aisance de ceux qui ont le bon pedigree. Au-delà des mondanités, l’homme d’église, qui a grandi dans l’ombre du cardinal Lustiger, n’a pas son pareil pour mobiliser les puissants en faveur des causes qui lui tiennent à coeur.

Parfois, il exprime son inquiétude face au préjugé selon lequel les cathos optent pour la droite et les musulmans pour la gauche : « Jouer à ce jeu-là nous entraînerait ensemble sur un chemin très dangereux. » Mais c'est le visage souriant d'un homme de haute taille, aussi à l'aise dans la France populaire que parmi les stars, qu'évoque d'abord le nom de Benoist de Sinety, 56 ans, dit « le chouchou du Gotha » ou « le curé des VIP » car il fut, comme prêtre de Saint-Germain-des-Prés, celui du Tout-Paris.