Pas une semaine ne s'écoule sans qu'éclate une nouvelle polémique sur les migrations : violences policières, voile dans l'espace public, quotas, frontières… Les débats sur ces sujets sont devenus tendus, polarisés et passionnels, tandis que la parole raciste s'est libérée. Collectivement, on a accepté de penser les migrations à partir des questions posées par l'extrême droite. Quant à nous, chercheurs, nous en sommes souvent réduits à débusquer rumeurs et mensonges.Nos sociétés resteront malades de ces questions tant qu'elles continueront à les envisager sous l'unique prisme des idéologies. C'est toute l'ambition de ce livre : montrer qu'il est possible de penser ces sujets de manière rationnelle et apaisée, en les éclairant de réflexions et de faits, trop souvent absents des débats.Les questions d'identité collective doivent être des enjeux qui nous rassemblent, plutôt que de nous opposer. À condition de reconnaître et d'affronter les problèmes structurels de racisme dans nos sociétés. Après tout, on a tous un ami noir.François Gemenne est chercheur du FNRS à l'Université de Liège. Il enseigne les politiques du climat et des migrations dans diverses universités, notamment à Sciences Po.

A partir d'une enquête de terrain réalisée dans différentes provinces d'Afghanistan, le sociologue présente le système juridique des talibans, qui installent des tribunaux aux quatre coins du pays, dans lesquels des oulémas, juges à la légitimité religieuse établie, peuvent faire reconnaître leurs verdicts et appliquer leurs peines. ©Electre 2024

Les couleurs ne sont jamais là par hasard, elles véhiculent des sens cachés, des codes, des tabous ou des préjugés. Elles influencent la vie quotidienne, le langage et l'imaginaire. Elles ne sont ni immuables ni universelles et ont une histoire mouvementée. Conversations avec l'historien anthropologue M. Pastoureau sur leurs significations. ©Electre 2015

?Cet ouvrage s'attache à présenter l'état de la discipline en proposant une analyse de ses conditions d'émergence et d'institutionnalisation, une interrogation sur son statut scientifique et une description des différentes méthodes d'enquête dont elle dispose. Il contient également une cartographie des courants théoriques qui témoignent de la diversité et de la richesse des questionnements à l'œuvre sur les faits sociaux. Enfin, à partir de neuf objets classiques de la discipline (la famille, l'école, le travail…), il tente de dresser un état des connaissances sur les phénomènes les plus importants de la vie sociale et confronte analyses théoriques et travaux empiriques, en s'appuyant sur des auteurs et des textes de référence, des données et des travaux récents.

Comment la sociologie s'empare-t-elle d'un objet singulier comme le suicide ? De cet acte dont on cherche souvent d'abord les causes au niveau individuel et interindividuel, la sociologie a-t-elle véritablement quelque chose à dire ? Cet ouvrage a vocation à rappeler comment la sociologie et les sciences sociales se sont appropriées cet objet qu'est le suicide, en actualisant les connaissances contemporaines sur ce phénomène. La démarche proposée est fondée sur une approche classique d'analyse des taux de conduites suicidaires et de leurs relations avec les différents facteurs sociodémographiques et économiques. Bien que classique, pourtant, la perspective n'en reste pas moins originale. En effet, la sociologie du suicide se fonde souvent sur l'exclusion d'un pan entier de ce que l'on appelle la suicidalité : les tentatives de suicide. L'ouvrage tentera précisément de montrer en quoi la focalisation sur le suicide est susceptible d'amputer une partie centrale de notre compréhension du phénomène suicidaire, notamment en matière de distribution genrée de ces conduites.

Croisant les points de vue du patient, de ses proches et de l'institution, une introduction à l'histoire et à la sociologie de la folie au XIXe siècle. L'auteur dépeint le quotidien des individus souffrant d'une maladie mentale et montre que l'aliénation touche tout le monde : homme ou femme, riche ou pauvre, rural ou urbain. ©Electre 2024

Somme de contributions s'inscrivant dans la poursuite des travaux initiés par le sociologue Jean Remy sur l'influence de l'espace dans l'étude de la vie sociale. Elles s'attachent particulièrement à définir le rôle de la ville dans la vie collective à travers l'architecture, la famille, les rapports de genre ou encore la démocratie participative. ©Electre 2024

Une synthèse des recherches menées par J. Rémy au cours de sa carrière. Elle éclaire le statut de l'espace en sociologie, paradigme développé par le chercheur comme un concept central. Médiateur entre la société et la matérialité (famille, entreprise, religion, ville, nation, etc.), l'espace nécessite une analyse pluridisciplinaire intervenant dans toutes les sciences sociales. ©Electre 2024

Un éclairage sur les dernières recherches sur l'avortement. Les auteures tentent de déconstruire les idées reçues sur l'interruption de grossesse. Elles examinent comment le droit à l'avortement s'est construit en France, l'accès à cet acte de santé en droit et en pratique, la stabilité du nombre annuel d'IVG, la stigmatisation de cet acte, les dispositifs contraceptifs, entre autres. ©Electre 2024