Didier Ottinger est conservateur en chef au musée national d'Art moderne-Centre Pompidou où il a été commissaire des expositions : Les péchés capitaux, David Hockney, Philip Guston. Il y prépare l'exposition Max Beckmann (automne 2002).

4ème de couv. : "Le surréalisme a suscité déjà une avalanche d'études et investi même les programmes scolaires et universitaires. Qu'il ait mis plus haut que tout le rêve, la liberté, la révolution, l'amour, qu'il se soit inscrit avec vigueur dans toutes les grandes batailles idéologiques et artistiques de ce temps, jusqu'à mai 68 inclus : tout cela, on est tenté d'écrire que nous le savons aujourd'hui par cœur. Mais ce «savoir» nous a peut-être fait perdre de vue que le surréalisme a moins été une étoile fixe, fût-elle de première grandeur, qu'une véritable constellation en perpétuelle effervescence, dont on n'a presque jamais encore tenté de rendre globalement compte. D'une part, le noyau central est sans cesse marqué par des arrivées, des départs, des alliances, des ruptures... D'autre part, sur les marges du surréalisme, toute une série de groupes et de sous-groupes gravitent presque en permanence. Prodigieux dynamisme dont témoigne en particulier l'internationalisme croissant du mouvement. Il a essaimé partout, jusqu'en Amérique latine, au Japon et dans le monde arabe. Il a investi tous les domaines de l'activité créatrice : pas seulement la littérature et les arts plastiques, mais le théâtre, le cinéma, la photo, sans parler - on l'a dit et répété - de la publicité. C'est que la rigueur quelquefois reprochée à André Breton n'impliquait en aucun cas le repli sur soi, mais le souci d'aller de l'avant. Impossible d'en rester à l'image d'un petit groupe clos, hargneux, crispé sur ses positions. Le surréalisme a été bien plutôt cette immense constellation bouillonnante de vie et qui demeure ouverte à tous les vents.

Choix de manifestes, parus dans les revues surréalistes de 1919 à 1969, écrits par L. Aragon, A. Artaud, A. Breton, R. Desnos, M. Ernst, B. Péret, etc. et pour la plupart lus ou déclamés par leur auteur en février 1920 au Salon des indépendants qui a eu lieu au Grand Palais, au Club du Faubourg et à l'université populaire du Faubourg Saint-Antoine.

Choix de textes, parus dans les revues surréalistes de 1919 à 1969, sur la place de l'objet dans la création littéraire et plastique des membres du surréalisme, avec les ready-made, les objets trouvés, les poèmes-objets, etc.

Louis Janover a été membre du groupe surréaliste dans les années 50. Il a collaboré à l'édition des oeuvres de Karl Marx dans La Pléiade, et à la revue Études de marxologie. Il est l'auteur de plusieurs essais critiques sur l'intelligentsia et sur le surréalisme.