Depuis le début de la crise sanitaire, les logiciels de surveillance de l'activité des salariés et les objets connectés se multiplient. Un phénomène qui pourrait déclencher des pratiques managériales déviantes.

Il est normal qu'un patron garde un oeil sur ses équipe. Mais ces dernières années, et surtout depuis la pandémie et la démocratisation du télétravail, la surveillance et le contrôle des employés par les entreprises a pris une tout autre ampleur : les logiciels espions ont la cote.

Aussi vieille que le travail lui-même, la surveillance des travailleur·euses se développe en même temps que les nouvelles technologies. Depuis le début de la pandémie, elle s'infiltre dans nos foyers avec le télétravail et touche toujours plus de salarié·es.

Filature, photo, analyse de l'activité en ligne... Duluc, l'une des plus vieilles agences de détectives de France, propose aux patrons méfiants un large choix de techniques pour espionner les employés qu'ils soupçonnent d'abuser des arrêts maladie ou de piétiner leur clause d'exclusivité. Discrétion et « élégance » garanties. Aujourd'hui, pourtant, plus besoin d'une gabardine et d'un postiche pour garder ses équipes à l'oeil. Les mouchards s'infiltrent dans les outils de travail pour traquer les pauses et scruter les performances.