Les oeuvres de Claire Tabouret, aux tonalités sourdes et à l'atmosphère incertaine, nous plongent dans des terres de solitude et d'apparitions indéterminées. Lauréate du prix Yishu 8 2012, son travail a été présenté l'été dernier à la Maison des Arts de Pékin et, au printemps, à la galerie Isabelle Gounod, à Paris.

Depuis qu'en 2013 François Pinault a jeté son dévolu sur ses toiles figuratives et engagées, Claire Tabouret est très demandée. La peintre s'expose au château de Fabrègues, à Aups, et au Creux de l'enfer, à Thiers. Avant Marseille, fin août, puis Shang haï, cet automne.

Partie à Los Angeles pour ouvrir son horizon et échapper à la frénésie qui entoure désormais son travail, la peintre développe une oeuvre intense et troublante à la fois.

Elle a fait sensation à la Fiac en séduisant collectionneurs et critiques. Derrière ses portraits fascinants se cache une analyse pointue des groupes sociaux, des migrants aux jeunes filles de bonne famille. "Beaux arts" l'a rencontrée dans son atelier avant son envol pour les Etats-Unis.

Parcours exemplaire pour cette peintre dont les tableaux disent la rigidité des codes sociaux et le désir d'identité. A voir à l'Institut Magrez à Bordeaux.