L'attentat du 28 avril 2011 rappelle celui de Casablanca en 2003. Mais cette fois-ci, les motivations des criminels sont plus obscures.

Après le démantèlement d'un nouveau réseau djihadiste, la police n'en finit plus de fouiller dans l'histoire trouble de l'islamisme radical marocain.

Aussi discret que rigoureux, le ministre marocain de l'Intérieur a reçu "J.A." pour une rare interview dans un contexte sécuritaire tendu.

Inauguré en mars 2015, le Bureau central des investigations judiciaires est le noyau dur de la nouvelle politique sécuritaire du royaume, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Visite guidée.

Aux affaires depuis 2011, les islamistes du PJD ont scellé un compromis avec la monarchie. Un attelage efficace pour maintenir le cap dans la tempête. Et qui doit dorénavant affronter la menace jihadiste.

"Guerre au terrorisme", tel est le mot d'ordre de l'administration Bush et de nombreux gouvernements, de celui de Vladimir Poutine à celui de M. Ariel Sharon. Une coalition hétéroclite prétend de cette manière affronter un ennemi commun en une douteuse troisème guerre mondiale, mais elle néglie ainsi la spécificité des situations et leur hétérogénité.

C'est la frontière fermée la plus longue du monde : un no man's land de 1 600 kilomètres qui sépare Algérie et Maroc depuis 1994. Mais, cet été 2014, Rabat a entrepris la construction d'un mur pour lutter contre les trafics et les réseaux terroristes.