Après les attentats sanglants du Bardo et de Sousse, le doute n'est plus permis : la "daéshisation" de la jeunesse est désormais une réalité tragiquement palpable. Comment en est-on arrivé là ? Sommaire. Ils avaient tout l'avenir devant eux. Aux sources de la faillite sécuritaire. Responsabilité politique.

Lorsqu'elle a été nommée ministre, en février 2015, cette fille d'industriel savait qu'elle n'aurait pas la tâche facile. Les attentats du Bardo et de Sousse n'ont pas arrangé les choses...

Le jugement des membres rescapés d'un groupe djihadiste arrêtés il y a un an s'est achevé le 30 décembre 2007. En s'appuyant sur les procés-verbaux d'interrogatoire des trente condamnés, "Jeune Afrique" a pu reconstituer le film des événements qui ont secoué la banlieue sud de la capitale entre le 23 décembre 2006 et le 3 janvier 2007.

Après l'attentat du 24 novembre 2015 visant la garde présidentielle, la stratégie des jihadistes apparaît clairement : s'attaquer à un Etat déjà affaibli par la révolution et les tiraillements partisans.

Le gouvernement tente, malgré les critiques, de protéger ce secteur ébranlé par le terrorisme et dont le marasme porterait un coup fatal à l'économie du pays.

Des rafales du Bardo jusqu'à l'assaut de Ben Gardane, le correspondant du « Point » a tenu la chronique d'une guerre sans nom dans cet écrin démocratique si fragile.

La montée du radicalisme est le résultat de l'islamisation rampante de la société, à l'oeuvre depuis l'arrivée au pouvoir en 2011 du parti islamiste Ennahda. L'attaque de Ben Guerdane en témoigne.

Jouer et chanter dans la rue pour vaincre la peur, c'est la démarche entreprise par un groupe de jeunes Tunisiens.