Réflexion sur le trouble qui peut naître chez le spectateur à la vue de certaines oeuvres à partir de l'analyse de trois tableaux : une peinture de Véronèse représentant un cheval qui interrompt et observe les ébats de Mars et Vénus, l'Olympia de Manet, et une peinture de 1914 que Matisse a conservée toute sa vie et qui représente une porte-fenêtre ouverte sur un aplat noir.

Rassemble des textes, conférences, articles, entretiens, préfaces publiés par P. Muray depuis une vingtaine d'années dans des journaux, magazines ou revues, de 1978 à 1996 (Art Press, l'Idiot international, l'Atelier du roman...). Une continuité de pensée s'y affirme : l'opposition à la tentative d'éradication de l'esprit critique qui menace, aussi, l'autonomie de la littérature.

Valéry : Une existence fondée sur (et justifiée par) la nécessité et la difficulté pour l'être de (se) trouver une unité, sur la découverte tragique de ne pouvoir la poser que sous une forme contradictoire et déchirante (nous l'avons nommée ambiguïté) et sur le refus constant de se rendre à cette évidence. La lumière : Un modèle structurel qui, précisément par l'ambiguïté qu'elle met en évidence, permet, en partant d'une expérience phénoménologique, de redéfinir le lien unissant pratique poétique et pratique existentielle, de donner une forme à l'oeuvre et de voir à l'oeuuvre une forme. L'écriture : Paradoxale, comme peut être le sommeil, parcourue sous le calme trompeur d'une paisible modulation, de forces de rupture, secouée par des poussées de désir, c'est en elle que viennent se réfracter les contradictions qui écartèlent le poème en même temps qu'elle lui assure unité et cohérence, manifestant à tous les niveaux les « présences cachées » que nous avons tenté de porter au jour.