La suggestion et l'imagination créent des souvenirs d'événements qui ne se sont jamais produits.

Des pertes de mémoire surviennent souvent quand on vieillit, mais les zones du cerveau touchées différent de celles endommagées par la maladie d'Alzheimer.

Peut-on croire avoir été violée par son père, avoir pratiquée des rituels sataniques et mangé des bébés ? Oui, après avoir subi une thérapie par récupération de souvenirs. Chez certaines personnes, le thérapeute implante dans le cerveau de ses patients des faux souvenirs qui finissent par ressembler aux vrais.

L'étude des amnésies a joué un très grand rôle au XIXe siècle : grâce à elle, la psychiatrie, la neurologie et la psychologie ont pu acquérir leurs fondements théoriques.

Les psychologues l'ont découvert, nous avons tous plusieurs mémoires. Par conséquent, il existe de multiples façons d'oublier. Involontairement, comme chez les patients Alzheimer, dont l'identité même se désagrège en même temps que leurs souvenirs. Volontairement, quand l'histoire officielle sélectionne les événements dont elle préfère se rappeler. Quant aux souvenirs d'enfance, que nous considérons comme emblématiques, aux sources de notre être, bien souvent ils sont faux : nous les déformons en les fixant. La mémoire n'est pas gravée dans le marbre, mais tracée sur du sable !

Le cannabis agit sur la mémoire en modifiant directement l'activité des mitochondries des cellules cérébrales, qui ne peuvent alors plus fonctionner.