Par-delà un procédé littéraire d'écritures colorées on aboutit à une classification des langages et à une étique de l'écrit. Albert Memmi est l'auteur d'une oeuvre littéraire et sociologique remarquable laissant notamment des travaux indispensables sur la colonisation, les différentes formes de domination ou de dépendance.

S. Vizinczey s'est fait, par la passion, la générosité et la sévérité de ses jugements, la réputation d'être l'un des critiques les plus redoutés d'outre-Manche et d'outre-Atlantique. Il rend ici hommage aux grands fondateurs de la littérature moderne, tels que Stendhal, Balzac, Kleist ou Tolstoï, et n'hésite pas à tourner en ridicule des coqueluches littéraires à la gloire qu'il juge usurpée.

Cet ouvrage, issu d'une thèse soutenue en Allemagne et en France, propose une lecture des oeuvres de Robbe-Grillet, Duras et Sarraute afin d'interroger les rapports entre mensonge et littérature puis entre le mensonge et le genre autobiographique. Elle analyse des pratiques autobiographiques ainsi que les différentes versions du mensonge à la lumière de la pensée postmoderne.

Pierre Campion est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Mallarmé. Poésie et philosophie (Presses universitaires de France, 1994), La Littérature à la recherche de la vérité (Seuil, 1996), Lectures de La Rochefoucauld (Presses universitaires de Rennes, 1998), Nerval. Une crise dans la pensée (Presses universitaires de Rennes, 1998) et La Réalité du réel. Essai sur les raisons de la littérature (Presses universitaires de Rennes, 2003).

Pierre Cassou-Noguès est professeur de philosophie à l'université Paris 8. Il a notamment publié Les Démons de Gödel. Logique et folie (Seuil, 2007) et Mon zombie et moi. La philosophie comme fiction (Seuil, 2010)

Des écrivains d'aujourd'hui tels que Christine Angot, Catherine Millet et Philippe Sollers s'interrogent sur le dialogue qui, dans leurs oeuvres, s'instaure entre "je" et "moi", et sur le jeu qui s'y joue entre vérité et fiction.

« Le dialogue entre littérature et psychanalyse a plus d'un siècle. Le plus étonnant dans cette affaire est qu'il n'appartient pas encore au passé. En un sens, il est aussi jeune que lorsqu'il a commencé. [...] Le dialogue entre J.M. Coetzee et Arabella Kurtz en témoigne magnifiquement aujourd'hui. Il démontre que les plus grandes questions ne cessent jamais de se poser et qu'elles peuvent être abordées avec ingénuité et une perplexité assumées qui confèrent à une telle conversation un tour préservé, de part et d'autre, de toute forme d'arrogance dogmatique. »Philippe Forest Qu'est-ce qui est vrai dans le récit ' Où se situe la frontière entre ce qui s'est passé réellement et ce qu'en transmet le narrateur ' Au cours d'un échange passionnant, l'écrivain sud-africain J.M. Coetzee, Prix Nobel de littérature, et la psychanalyste anglaise Arabella Kurtz abordent la question de la vérité et de la fiction, touchant à des interrogations essentielles, telles que l'élaboration du récit de vie, le souvenir, la subjectivité, l'importance du rapport avec l'autre dans la constitution de soi, le dialogue, l'illusion, la fabrication de l'histoire collective.

Partant d'une analyse des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature romanesque, R. Girard retrouve partout ce phénomène du désir triangulaire (envie, jalousie, haine impuissante) : dans la coquetterie, l'hypocrisie, la rivalité des sexes et des partis politiques, etc.

Analyse du préjugé moderne selon lequel tout est fiction et du paradoxe qu'il crée avec le genre biographique, qui est par définition le récit de la vérité. La construction d'une vérité historique, les techniques du biographe ou encore les liens entre biographie et création littéraire sont approfondis. ©Electre 2020