Sous le pouvoir à peine conquis des Abbassides, Bagdad, entre le VIIIè et le Xè siècle, est le lieu d'un formidable éveil de la pensée philosophique et scientifique. Cet essor de la vie intellectuelle s'accompagne d'un vaste mouvement de traduction des textes grecs anciens. Que traduit-on ? Toutes les disciplines scientifiques -- de l'astrologie, de la médecine, de l'astronomie, des mathématiques... et même des manuels d'art militaire -, puis de la philosophie, notamment Aristote. Tout un corpus se constitue -- de traductions, fidèles ou paraphrastiques, en commentaires, de compilations en œuvres propres --, qui deviendra la base de la pensée arabe classique et une source capitale de notre accès à l'Antiquité grecque. L'originalité de Dimitri Gutas est d'analyser les facteurs sociopolitiques et surtout idéologiques qui ont permis ce grand mouvement culturel il corrige l'idée selon laquelle ces traductions auraient été faites en vertu d'une sorte de goût altruiste pour la culture. Il montre qu'elles émanent en réalité de la demande de l'État et plus généralement de la société, puisque leurs commanditaires sont les califes et aussi des marchands, des propriétaires terriens, des Arabes et des non-Arabes, des musulmans et des non-musulmans... Enfin, Dimitri Gutas décrit l'influence de cette grande entreprise de traduction sur cet autre renouveau intellectuel qu'on a appelé le " premier humanisme byzantin ". Salué, lors de sa parution en langue anglaise en 1998, par une critique unanime, ce livre est un classique des études sur les rapports entre l'Antiquité grecque et le monde arabe.

Réunit les textes de jeunesse les plus célèbres de l'écrivain autrichien, où il pourfend sans relâche l'hypocrisie sociale, les dénis de justice, les complaisances douteuses qui tissent la vie publique et intellectuelle de l'Autriche de la première moitié du XXe siècle.

À l'époque, la Belgique avait atteint un niveau de développement qui la situait au deuxième rang de la hiérarchie des grandes puissances industrielles du monde. En outre, elle reçoit de Leopold II un immense territoire colonial au cœur de l'Afrique. L'auteur montre la transformation des mentalités dans toutes les classes sociales. Il décrit la vie à la Cour, le rôle de la grande bourgeoisie, la dure existence du monde ouvrier et la vie quotidienne des paysans. Il y parle aussi de la guerre scolaire, des affrontements linguistiques, etc.

La secrétaire de James donne le témoignage unique des méthodes de travail de l'écrivain, des détails les plus prosaïques jusqu'à la conception du projet artistique et son exécution. Elle montre un homme amical, modeste, et un grand artiste. Les extraits de son journal offrent un contrepoint à une monographie où elle s'efface, et permettent de la connaître un peu mieux.