Mal conçu, laid, malfamé, c'est sans doute le bâtiment le plus décrié de Tel-Aviv. Projet phare inauguré en 1993, la gare routière, dans le sud de la ville, se voulait un symbole de modernité et un temple du shopping. Mais l'ogre de béton armé imaginé par l'architecte Ram Karmi a vu ses commerces péricliter, ses allées squattées par les dealers et les prostituées. Ce dédale interlope recèle pourtant des trésors cachés : une bibliothèque yiddish, un théâtre expérimental, un marché philippin... Des lieux qui montrent aussi un autre visage d'Israël.

La représentation de la ville idéale s’est construite contre la nature et le sauvage, sur le modèle d’une forteresse. Ces modèles d’urbanisme sont présents chez des architectes comme Le Corbusier ou Ricardo Bofill, à l’opposé des cités composites reliées à leur environnement. L’irruption de la vie sauvage dans nos villes fut une source d’étonnement pendant le confinement. Comment repenser les rapports de la ville à la vie sauvage par-delà l’alternative de son extermination ou d’une cohabitation irénique ?

Bienvenue à Paris, les filles sont si jolies ! Bien qu’anachronique, cette formule de cabaret s’appliquerait sans peine au Paris de Saint Louis et de Philippe le Bel. Car la capitale capétienne connaît alors un essor économique et démographique sans précédent. Il y a du travail pour tous, même si, comme toujours, les richesses sont très inégalement réparties. Tout au long des rues s’élèvent de grands hôtels particuliers, où vivent de riches bourgeois – qui sont les vrais maîtres de la ville.

Remettre les citoyens au coeur de la cité en inventant des rues, des espaces publics novateurs, c'est le défi urbanistique que la France, minée par l'érosion de sa mixité sociale et la relégation de certains de ses quartiers, doit relever. Strasbourg, Bagneux, Nantes, Marseille, montrent la voie...

Restaurer la nature et freiner l'urbanisme sont les objectifs de la ville de Bordeaux pour pallier le réchauffement.

Au début des années 1950, des écrivains, comme Bowles, Burroughs ou Ginsberg, ont fui l’Amérique puritaine pour cette cité côtière du Maroc. Leurs oeuvres ont alimenté l’image d’un lieu cosmopolite et transgressif. Une nostalgie aujourd’hui remise en question par la jeune scène tangéroise, qui se réapproprie sa ville.

A six mois de la présidentielle, la cité royale est un bon observatoire des divisions de la droite française. Eric Zemmour y multiplie les contacts plus ou moins discrets, le maire affiche sa compatibilité avec le macronisme et la candidate à l'Elysée Valérie Pécresse se garde de s'afficher en Versaillaise. Dans la ville qui aurait inventé le "boboïsme de droite", cohabitent désormais catholiques radicaux et anciens Parisiens en mal de "végétal".

Chroniqueur virtuose du Paris de son temps, Louis-Léopold Bailly (1761-1845) est à l'honneur d'une exposition monographique au Musée Cognacq-Jay où est exposée cette oeuvre remarquable.

Quel est le point commun entre la campagne d'Hidalgo qui patine, les événements en Guadeloupe, le mouvement des "gilets jaunes" et l'image dont jouit Emmanuel Macron dans une partie du pays ? La figure honnie de Paris. Une vieille histoire? Certes, sauf que la capitale trouve désormais le moyen d'être exécrée par ses propres habitants. Sommaire. Pourquoi ils détestent tous Paris. Paris vs province, le très grand écart. Parigots, têtes de... Hidalgo, une parisienne en rase campagne. Paris vu par les Guadeloupéens : "I byen fouté pas dè nou !".

Les villes se trouvent bien souvent en première ligne pour faire face au défi de l’accueil des réfugiés. Face au nombre croissant de réfugiés s’établissant en milieu urbain, les acteurs de l’humanitaire et du développement doivent, depuis dix ans, repenser drastiquement leurs approches dans les camps, mais aussi hors camp, pour aider les personnes déplacées à vivre en sécurité et dans la dignité.