Plusieurs équipes de chirurgiens se préparent à tenter une première mondiale : greffer la face d'un donneur décédé sur un patient défiguré. Une intervention risquée et qui suscite des réserves. D'ailleurs, en France, si le Comité d'éthique a autorisé les recherches, il s'oppose à l'opération...

Cette opération spectaculaire n'a encore jamais été réalisée. Même si les chirurgiens pensent aujourd'hui que c'est possible. Une prouesse technique qui soulève bien des questions.

Le XXe siècle aura eu raison de lui. Des gueules cassées de 14-18 aux horreurs nazies, le visage a perdu la face. Jusque dans sa représentation : les artistes ne cessèrent de le déformer, le déconstruire ou le cacher, afin de mieux révéler la misère et la folie des temps modernes. Qu'en est-il aujourd'hui ? De Picasso à Cindy Sherman, une exposition marseillaise y répond.

Le musée d'Archéologie méditerranéenne de Marseille propose une magnifique balade dans ses collections autour du thème du visage. Avant l'invention du canon grec fixé par le Doryphore, sculpté par Polyclète vers 440 av. J.-C., l'idée de perfection des traits est-elle perceptible dans d'autres oeuvres, d'autres cultures ?

Malgré l'échec de sa triple greffe, mains et visage, sa détermination est intacte. Ce pionnier de la chirurgie réparatrice s'est juré de redonner vie à des patients défigurés.

La greffe de visage réalisée la semaine dernière a redonné espoir aux personnes gravement défigurées. Mais la polémique enfle sur les conditions de l'opération.