Avec "Youth", Tom Shoval raconte l'ouverture d'une nouvelle ligne de front en Israël : l'économie.

Petit marquis de la vulgarité racoleuse pour les uns, digne héritier de la truculence des géants du cinéma de la Botte pour les autres, Paolo Sorrentino polarise. "Youth" ne fera pas exception, avec son duo de vieillards (Michael Caine et Harvey Keitel) qui veut faire, une dernière fois, la nique au temps et à l'âge. Rencontre par-delà le bon et le mauvais goût...

Film étrange, tantôt bouleversant, tantôt pris au piège de sa forme stylisée, "Youth", écrit Vincent Viviani, n'en est pas moins une oeuvre signifiante chez un cinéaste conscient de ses maîtres (le film est dédié à Francesco Rosi) mais aussi profondément personnel.

Pas moins de trois cinéastes italiens étaient présents cette année en compétition au Festival de Cannes. L'un, Nanni Moretti, est déjà un auteur classique. Matteo Garrone, de son côté, a causé une déception générale. Au milieu de polémiques critiques récurrentes et assez étranges, Paolo Sorrentino a quant à lui proposé un des plus beaux films de l'année, dans lequel la virtuosité technique se met au service d'une vision du monde ironique, parfois cruelle mais aussi profondément humaniste.