Fusion Fiat-Renault : le flop d'une mauvaise idée
Bulletin : Alternatives économiques 392 - juillet 2019
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Numéros de page :
pp.58-59
Le constructeur automobile français Renault et son concurrent italo-américain Fiat-Chrysler ont évoqué l'idée d'un rapprochement, voire d'une fusion, en juin 2019. Cela aurait abouti à la naissance d'un groupe représentant 170 milliards d'euros de CA. Toutefois, les discussions ont été arrêtées par Fiat, même si elles pourraient reprendre à l'avenir. Mais cette alliance est-elle si bénéfique pour Renault ? Fiat-Chrysler n'a en effet que peu investi ces dernières années, sa force se trouvant surtout dans son important volume de véhicules produits. Pour Renault, l'intérêt du rapprochement en termes technologiques est donc quasiment nul, d'autant plus que l'italien est par exemple absent de l'électrique, un segment pourtant porteur pour l'avenir. D'un point de vue écologique, cette alliance aurait également augmenté la moyenne d'émission des véhicules Renault, à l'heure où la législation oblige justement les constructeurs à faire baisser ce plafond. Si les discussions ne sont pas totalement fermées pour un futur accord, ce dernier ne serait donc finalement peut-être pas favorable à Renault. Quelques données chiffrées. Détails.