Jean-François Champollion (1790-1832) fut tout à la fois philologue, historien et archéologue. Génie des langues et scribe opiniâtre, ce pionnier de l'égyptologie révéla au monde les annales des pharaons. Un portrait du déchiffreur des hiéroglyphes est aussi une introduction à l'archéologie égyptienne et comme une invitation à faire en sa compagnie le voyage de la vallée du Nil.

près 1848, en France comme en Europe, une évolution considérable apparaît dans le domaine économique, social, scientifique et artistique. L'histoire de la littérature française reflète ces changements. Refusant les excès d'imagination d'un certain romantisme, dont pourtant ils ont été nourris et marqués esthétiquement, frappés par les progrès constants des sciences et des techniques, des écrivains choisissent avec fracas d'autres voies. La peinture montre le chemin à la littérature, et leurs combats seront longtemps communs. Courbet a commencé la bataille et scandalisé les bien-pensants, accoutumés à des conventions surannées. Nouveaux sujets empruntés à la vie la plus quotidienne, nouvelles manières de les traiter, souci d'observation et de fidélité à la nature humaine, les romanciers réalistes rejoignent les peintres. Bientôt, la volonté de rendre compte du réel ira jusqu'à rivaliser avec le savant dans son laboratoire. Par delà les étiquettes habituelles, demeurent les interrogations fondamentales. Le respect scrupuleux de ce qui est perçu, la fidélité absolue à ce qui est révélé du monde sont-ils possibles ? Plus encore, l'art ne trouve-t-il pas justement sa place dans les choix qu'opère l'artiste parmi les éléments que lui offre la réalité ? Ne consiste-t-il pas à sélectionner en fonction d'une intention et à faire entendre une voix irremplaçable par le biais de l'écriture ? Existe-t-il un roman réaliste, des romanciers réalistes à part entière ? En quoi consiste le naturalisme d'un Zola ou d'un Maupassant ?

Pierre Schyven (* 22 décembre 1827 à Ixelles; † 6 juin 1916 à Ixelles) est un facteur d'orgue belge. Son nom de famille est parfois orthographié Schijven dans les publications de langue flamande. Apprenti chez Joseph Merklin dès la formation de l'atelier en 1843, il est nommé huit ans plus tard contremaître et chef d'atelier. Il représente Merklin à partir de 1870 lorsque celui-ci abandonne ses ateliers en Belgique. En 1873 ou 1875 (on trouve les deux dates dans la même source) il établit sa propre firme "Pierre Schyven & Cie", sise 25 rue Francart à Ixelles. Il exerce jusque vers 1902, date à laquelle la firme est rebaptisée "P. Schyven et fils", avec pour siège le 19, rue Francart. Schyven construisit plus de cent instruments principalement en Belgique, et 34 en France, 4 en Angleterre, 5 en Amérique du Sud, 1 en Australie, et un certain nombre aux Pays-Bas. Son fils François poursuit les activités jusqu'à la 1re guerre mondiale. Les orgues de cette période sont signés "Pierre Schyven & fils". Marque de fabrique P. Schyven & Cie (orgue de St Calixte à Lambersart, France, 1896) Travaillant initialement dans le même style que Joseph Merklin, il se fait ensuite remarquer en introduisant un système de dédoublement, breveté en 1882 pour les sommiers à pistons, puis en 1883 pour les sommiers à registres. Plus tard, il utilisera un système pneumatique tubulaire dérivé de celui de Weigle.